Le président de l’Union des forces de changement (UFC) interpelle à nouveau la classe politique togolaise qui doit opérer des réformes institutionnelles et constitutionnelles fiables devant propulser le Togo sur la voie d’une démocratie consensuelle. Gilchrist Olympio a invité jeudi les acteurs politiques à l’humilité, la modestie et au dépassement de soi pour trouver avec l’appui de la CEDEAO, des solutions durables à la crise. Celui qui regrette le non-respect de l’Accord de 2010 par le pouvoir de Faure Gnassingbé pense que la solution à la crise politique sera une alternance pacifique en 2020.
Dans un message adressé aux togolais à l’occasion de la célébration vendredi du 58e anniversaire de l’indépendance du Togo, Gilchrist Olympio a rappelé la nécessité d’une alternance pacifique au Togo.
Et parlant du 27 avril, M. Olympio est revenu sur l’assassinat de son père, le premier président du Togo qui est aussi le père de l’indépendance du pays. Pour lui, depuis la tragédie du 13 janvier 1963 marquée par l’assassinat de Sylvanus Olympio, le Togo est rentré dans un cycle infernal, ponctué de coups de force, de graves violations des droits de l’Homme, de holdups électoraux destinés à maintenir en selle ceux qui ont brisé l’espoir du peuple le 13 janvier 1963. Mais il estime que les crises récurrentes et le malaise que vit le Togo peuvent être surmontés si le peuple togolais renoue avec le rêve qui a abouti à la naissance de la nation togolaise.
Le président de l’UFC estime que son parti poursuit la lutte avec une nouvelle ligne politique basée sur les valeurs du vivre ensemble, du pardon, de la réconciliation véritable et de la recherche d’une paix durable. L’objectif, dit-il, étant de parvenir à une alternance politique pacifique.
« Ainsi l’UFC prône le changement. Une alternance dans laquelle il fera bon vivre pour tous les Togolais, aussi bien pour ceux qui sont au pouvoir aujourd’hui et qui seront dans l’opposition demain, que pour ceux qui seront au pouvoir demain », déclare Gilchrist Olympio justifiant ainsi la signature de l’Accord de 2010 avec le pouvoir de Faure Gnassingbé.
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Pour M. Olympio, l’UFC a voulu donner une ultime chance aux réformes institutionnelles et constitutionnelles de s’opérer dans l’esprit du dialogue, de la paix et de l’essor économique du Togo.
« Malheureusement, l’incompréhension des uns et le non-respect des clauses des autres ne nous ont pas facilités la tâche. Notre pays se retrouve encore dans une situation politique difficile marquée par des marches et autres manifestations », regrette-t-il estimant que plusieurs revendications sociopolitiques auraient pu trouver une solution durable avec l’Accord de 2010.
L’ex-opposant farouche de Gnassingbé Eyadema invite les acteurs politiques au sens de l’intérêt général, qu’ils participent au dialogue ou non. On ambition est de les voir contribuer de la meilleure manière possible à une issue heureuse de la crise, dont le but est une alternance politique réussie.
A l’opposition, il prescrit la nécessaire unicité d’actions dans le combat pour « l’enracinement de la démocratie et la fin du long règne du régime » en place. Gilchrist Oympio pense que cette unicité d’action favorisera une victoire de l’opposition aux prochaines élections « qui doivent être libres, transparentes et crédibles ».
Le 28 novembre 2017, M. Olympio avait invité son partenaire politique Faure Gnassingbé à accepter renoncer au pouvoir en 2020.