Le président togolais a hâte d’aller aux élections. C’est l’information donnée à la coalition des 14 partis politiques de l’opposition par le facilitateur du dialogue inter-togolais, Nana Akufo-Addo et qui a été livrée mardi à la presse à Lomé. Une délégation du gouvernement togolais a transmis le 4 avril dernier un message de Faure Gnassingbé au président ghanéen dans lequel il a exprimé sa préoccupation par rapport au retard pris dans la préparation des élections, craignant ainsi de graves conséquences sur les délais constitutionnels fixés pour les scrutins.
Une délégation du pouvoir togolais s’était rendue le 4 avril dernier chez le président ghanéen Nana Akufo-Addo. A l’occasion, elle a transmis au facilitateur un message de Faure Gnassingbé.
« Dans son message, le Chef de l’Etat togolais a fait part de ses préoccupations face aux retards observés dans le processus électoral et des conséquences graves que pourraient avoir ces retards sur les délais constitutionnels fixés pour l’organisation des élections », a révélé la Coalition de l’opposition.
Le regroupement de l’opposition relève également que le facilitateur a dit avoir fait observer à la délégation gouvernementale que le processus électoral fait partie des points inscrits au dialogue et que les dispositions constitutionnelles permettent de maintenir en place l’Assemblée actuelle jusqu’à la mise en place d’une nouvelle assemblée.
La poursuite du processus électoral est une question qui divise depuis plusieurs le pouvoir togolais et la coalition de l’opposition. Dès le début du dialogue, la délégation de l’opposition a demandé l’arrêt de la préparation des élections pendant que la réforme du cadre électoral est inscrite à l’agenda du dialogue.
Cette demande a eu du mal à être accepté par les autorités togolaises qui ont toujours soutenu que le dialogue n’a pas suspendu le fonctionnement des institutions républicaines.
{loadmoduleid 210}
Toutefois, à la 3e séance du dialogue le 23 mars dernier, la partie gouvernementale avait annoncé que le processus électoral était effectivement aux arrêts.
Mais une lettre circulaire adressée aux préfets le 30 mars dernier leur demandant d’envoyer des noms pour la constitution des Comités listes et cartes (CLC) par circonscription électorale a provoqué la colère de l’opposition togolaise qui a décidé de répondre par 3 jours de manifestations de rue.
Constitutionnellement, le Togo devrait organiser des élections législatives en juillet prochain. Des élections locales sont aussi prévues pour cette année. Tiendront-elles aux dates prévues ainsi que le veut le Chef de l’Etat togolais ? La question reste posée.
Pendant ce temps, il faut souligner que l’on ne sait toujours pas à quelle date le dialogue, suspendu le 23 mars dernier, va reprendre.