Le président togolais sera investi pour être candidat par l’Union pour la République (UNIR) pour briguer un nouveau mandat à la tête. C’est ce qu’a indiqué jeudi le ministre togolais des affaires étrangères, de l’intégration africaine et des togolais de l’extérieur. Prof Robert Dussey estime que Faure Gnassingbé devrait continuer son travail pour la transformation politique, économique et social du Togo.
UNIR, le parti de Faure Gnassingbé a remporté les élections législatives de 2018 et les dernières élections municipales. Des victoires qui donnent un contrôle total du pays au régime, qui est tout de même contesté par l’opposition qui, après avoir boycotté les législatives, n’a pas réussi à mobiliser ses partisans pour les élections locales.
Le président togolais va-t-il profiter de ces victoires de son parti pour briguer un 4e mandat à la tête du pays en 2020 ? Le ministre togolais des affaires étrangères ne fait pas de mystère dans sa réponse à la question.
« Je ne vois pas comment il ne peut ne pas être candidat. Il doit être investi par le parti pour être candidat. Mais je pense que le président a tout intérêt, vu le travail excellent qu’il est en train de faire, de continuer à la transformation politique, économique et social du Togo », a indiqué Robert Dussey jeudi au micro de Rfi.
Interrogé sur le même sujet début juin dernier, le Chef de l’Etat togolais lui-même a laissé entendre qu’il se donnait un temps de réflexion et qu’il prendrait sa décision au moment venu.
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Mais à l’époque, Faure Gnassingbé avait déjà donné les indices faisant comprendre qu’il faut respecter les règles fixées dans la Constitution.
Au Togo, la modification constitutionnelle du 8 mai stipule en l’article 59 que « le mandat présidentiel est de 5 ans renouvelable une seule fois et que nul ne peut faire plus de 2 mandats ». En son article 158, les députés ont pris soin de mettre une disposition transitoire qui dit que les mandats déjà effectué ne sont pas concernés.
L’idée d’une nouvelle candidature de Faure Gnassingbé en 2020 n’est pas acceptée par Tikpi Atchadam, le leader du Parti national panafricain (PNP) qui a été à l’origine des soulèvements du 19 août 2019 ayant conduit à la crise sociopolitique. Me Atchadam, dans un dernier message, a invité le président togolais à abandonner l’idée d’un autre mandat à la tête du pays.
A y voir de près, ce débat ne vient que de s’ouvrir, même s’il est juridiquement remporté d’avance par le pouvoir.
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