Jean Pierre Fabre se prononce sur les évènements en cours en Guinée Conakry. L’opposant togolais, à la tête de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) a estimé que le coup d’Etat était une réponse au coup de force d’Alpha Conde. Faisant un parallèle avec la situation politique togolaise, M. Fabre pense qu’il faut relativiser. Pour lui, ce qui s’est passé en Guinée ne pourra pas se produire au Togo.
Quand on veut comparer la situation socio-politique du Togo à celle de la Guinée-Conakry, on doit relativiser. En tout cas c’est que laisse entrevoir Jean-Pierre Fabre dans une récente interview accordée à nos confrères de Infos TV.
Se prononçant sur la prise de pouvoir par la junte militaire en Guinée, l’ancien chef de file de l’opposition a déploré un coup de force de M. Conde pour s’offrir un mandat anticonstitutionnel et illégitime.
« Alpha Conde a utilisé la légalité- il a modifié la constitution- pour obtenir quelque chose (3è mandat, NDLR) et il y a des gens qui l’ont considéré comme illégitime. Il y a eu un combat entre la légalité et la légitimité. Et là c’est la légitimité qui l’a emporté », a constaté M. Fabre.
Parallèlement, le président national de l’ANC soutient que le scénario guinéen ne pourrait pas se produire au Togo. Il déclare, certes illégitime le 4è mandat de Faure Gnassingbé mais reconnait que les réalités entre les 2 pays ne sont pas les mêmes.
Fabre n’attend rien de l’armée
« La Guinée n’est pas le Togo », a remis Jean Pierre-Fabre avant de démontrer qu’au Togo, il n’y a pas une ligne démarcation entre l’armée et le pouvoir
« Le pouvoir togolais est une dictature militaire clanique à façade civile », pense-t-il. Le maire de la commune du Golfe 4 invite à ne pas se laisser prendre par la façade du pouvoir togolais.
« L’armée togolais, n’en déplaisent à certains est déjà au pouvoir. Au Togo, l’armée ne peut pas se faire un coup d’Etat parce qu’elle est déjà au pouvoir », a précisé M. Fabre.
L’ex-chef de file l’opposition invite le peuple togolais à « faire confiance à ceux qui se sont toujours battus pour lui, ceux qui ont tout sacrifié pour lui ». Pour M. Fabre, « lorsque ces gens-là sont dénigrés, salis et calomniés », c’est au peuple que l’on s’en prend.
« Parce que c’est le peuple qui perd lorsque la confusion s’installe. Le peuple, c’est la seule arme que nous nous avons, ceux qui l’ont démobilisé ont commis une faute très grave », a-t-il appyé.
Pour finir, le patron de l’ANC invite « le peuple » à faire « attention à ne pas se livrer à tous les charlatans ».