L’affaire fait grand bruit et agite l’Université de Lomé depuis le mardi dernier après l’arrestation du premier vice-doyen de la Faculté des sciences de la santé (FSS), Majesté Ihou-Wateba. Elle cristallise encore plus les attentions après les multiples convocations du Professeur David Dosseh et de son fils par le Service des recherches et d’investigations (SRI) de la gendarmerie nationale. Vendredi, le Professeur Atchi Walla a accusé le président de l’Université de Lomé, Dodzi Kokoroko d’avoir livré ses collègues enseignants en violation des procédures internes au temple du savoir.
Selon les informations, tout serait parti d’une affaire de notes truquées. Des allégations font état de ce qu’un enfant dont la maman est également médecin de profession aurait bénéficié d’un passe-droit dans l’octroi de notes.
Très vite, la gendarmerie togolaise a été saisie du dossier. Après des enquêtes préalables au niveau de la FSS, la SRI a fini par procéder à l’arrestation du Professeur Ihou Wateba le mardi 6 mars dernier. A la suite, le Professeur David Dosseh a également été convoqué pour être entendu, de même que son fils qui est étudiant en 2e année dans cette même faculté.
Une intervention qui n’est pas du goût des enseignants de la faculté des sciences de la santé qui ont suspendu les activités académiques. Vendredi, ils ont donné de la voix lors d’un sit-in tenu dans l’enceinte de l’Université de Lomé. A l’occasion, ils ont été rejoints par les enseignants des autres écoles, facultés et instituts du temple du savoir.
En effet selon, le Professeur Atchi Walla, la procédure dans ce genre de situations demande que l’intéressé saisisse d’abord le décanat pour une vérification ou une re-correction de la copie, ensuite la présidence de l’Université de Lomé et finalement le ministre de l’enseignement supérieur.
« A aucun moment, une gendarmerie ne peut faire intrusion dans un problème académique de ce genre », a-t-il dénoncé.
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Prof Walla indique que le SRI a clairement indiqué avoir été directement saisi par le Président de l’Université de Lomé le 29 septembre pour venir investiguer suite aux allégations de manipulation de notes.
« Cela suppose que toutes les procédures internes n’ont pas été respectées, que ce soit le règlement intérieur de notre faculté ou que ce soit le règlement intérieur de l’université », ajoute Prof. Walla qui demande au président de l’Université de Lomé de faire procéder purement et simplement à la libération sans conditions du Prof. Ihou.
Le médecin estime qu’il revient au président de l’Université de Lomé de protéger son personnel. Il invite au respect des règles de l’institution. M. Walla précise que leur démarche n’est pas de faire entrave à la manifestation de la vérité mais qu’elle vise à faire respecter les règles et les procédures.
Prof. Walla précise que le 1er vice-doyen de la FSS est le coordonnateur des activités académiques et que tant qu’il n’est pas là, les cours ne pourront pas avoir lieu.
Notons qu’une délégation des enseignants de l’Université de Lomé a rencontré vendredi le maître des lieux et lui a simplement demandé de faire procéder à la libération du Prof Ihou pour que le calme revienne sur le campus.