Alors que des voix se lèvent pour réclamer la libération des opposants togolais encore dans les liens de détention, le ministre des droits de l’homme et des relations avec les institutions de la République indique qu’il n’y a de détenus politiques au Togo. En milieu de semaine dernière, Dr Christian Trimua a accusé les opposants et autres acteurs de la société civile à avoir tendance à manipuler des concepts rendant ainsi difficile la résolution des questions relatives aux droits humains. Il appelle à cet effet à revoir le statut de détenus politiques attribués ‘’à tort à travers’’ à certains prisonnier.
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« Le Togo n’a pas de détenus politiques. Au fond, ce sont des éléments de langage de vocabulaire qui sont utilisés à des fins politiques mais du point de vue judiciaire ce sont de détenus de délit de droit commun », a révélé jeudi M. Trimua.
Le ministre de Faure Gnassingbé intervenait ainsi à l’occasion d’un dîner de presse organisé à Lomé par le Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo dans le cadre de la journée internationale de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
« Si nous voulons les faire libérer alors prenons le statut judiciaire qui leur a été donné et traitons les sur la base de ce statut judiciaire et dans ce cas nous leur rendons service », a-t-il ajouté.
Pour le porte-parole du gouvernement, il y a la manipulation d’un certain nombre de concepts qui ne sont pas toujours avantageux pour les uns et les autres.
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Il témoigne que le médiateur de la République a été saisi entre temps par un groupe de femmes qui se disent être les épouses d’un détenu politique et qui sollicitent le médiateur de la République pour intervenir pour demander une amnistie à leur conjoint qui est en détention.
Selon lui, il s’agit là d’un amalgame et d’un mépris des concepts. Ceci a aggravé la situation de ce détenu parce qu’il soutient que le médiateur de la République ne doit pas être saisi pour des questions politiques.
« Nous perdons de formidables opportunités de régler des questions de droits de l’homme. Le médiateur de la République peut faire une médiation sur le sujet mais à partir du moment où c’est une connotation politique, ce n’est plus son domaine », a conclu le ministre en charge des droits de l’homme.
Ces propos de Christian Trimua relancent sans nul doute le débat sur le sort réservé à Kafui Adjamagbo-Johnson, Gérard Djossou, des membres de la Dynamique Monseigneur Kpodzro et des dizaines de militants du PNP, de l’ANC détenus depuis lors dans les prisons.
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