Afin de moderniser et d’optimiser l’organisation de la chefferie traditionnelle, le gouvernement togolais a initié une vaste réforme visant à restructurer cette institution séculaire. Une campagne nationale de recensement des chefs de cantons et de villages a été lancée. Il s’agit d’une étape clé vers la constitution d’un fichier national centralisé.
Piloté par le ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Chefferie coutumière, ce projet ambitionne de renforcer l’intégration des autorités coutumières dans l’architecture institutionnelle du pays. En établissant un fichier national des chefs traditionnels, l’État entend garantir une meilleure coordination entre les autorités coutumières et les instances étatiques, tout en valorisant leur rôle dans la préservation des traditions et la cohésion sociale.
Recensement des chefs pour structurer la chefferie traditionnelle
Cette démarche s’inscrit dans une volonté de clarifier le statut des chefs traditionnels, d’uniformiser les critères de désignation et d’assurer une meilleure reconnaissance de leur mission. Dans un pays où les chefs de cantons et de villages jouent un rôle clé dans la médiation sociale et la gestion des conflits, il s’agit aussi de leur donner un cadre juridique plus structuré, leur permettant d’exercer leur autorité avec plus d’efficacité.
Si la chefferie traditionnelle demeure un pilier essentiel de la gouvernance locale, elle doit aujourd’hui s’adapter aux enjeux contemporains. Dans un contexte de décentralisation accrue, cette réforme vise à faire des chefs traditionnels des relais efficaces entre les populations et l’État, notamment en matière de développement local, de gestion foncière et de maintien de la paix sociale.
En lançant cette campagne de recensement, le gouvernement togolais amorce une refonte progressive de cette institution afin de mieux l’intégrer aux dynamiques actuelles. L’objectif : préserver l’héritage historique de la chefferie tout en lui conférant une influence accrue dans la gestion des affaires locales.
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