La Charte de Lomé voit le nombre de ses signataires s’agrandir au fil des mois. Signé par seulement 18 pays lors du sommet extraordinaire de Lomé tenu le 15 Octobre 2016, cet instrument de lutte contre les crimes dans les mers africaines porte désormais la signature de 30 Etats africains.
La plupart des nouveaux signataires ont paraphé le document lors du 28ème sommet de l’Union Africaine (UA) en cours à Addis-Abeba. Pour Idriss Deby, le président sortant de l’Union africaine, l’augmentation du nombre de signatures de la Charte de Lomé sur la sécurité et la sûreté maritimes est une étape décisive dans la dynamique de préservation de l’espace maritime.
« Cette charte africaine sur la sécurité et la sûreté maritimes et le développement en Afrique, signée par plus d’une trentaine de pays membres de l’UA, depuis son adoption en octobre dernier, dans la capitale togolaise, marque incontestablement une étape décisive dans la dynamique de préservation de l’espace maritime » a indiqué lundi Idriss Deby.
La Charte de Lomé vient pallier au désert juridique en matière de protection des mers et océans africains confrontés à une multiplication de crimes et délits.
Elle est un premier instrument juridique contraignant pour la protection des mers et océans qui baignent les 30.000 kilomètres carrés de côtes africaines.
Cet instrument permettra de prévenir et réprimer la criminalité nationale et transnationale notamment le terrorisme, la piraterie, les vols à main armée à l’encontre des navires, le trafic de drogues, le trafic de migrants, la traite des personnes et les trafics illicites connexes de tous genres en mer, ainsi que la pêche illicite, non déclarée et non réglementées.
Lors de son adoption à Lomé en octobre 2016, le ministre togolais des affaires étrangères, Robert Dussey avait indiqué que cette charte permettra la pleine exploitation des ressources marines du continent africain qui empêchera désormais le pillage systématique par certains pays avancés.
Pour rentrer en vigueur la Charte de Lomé, en dehors de la signature, doit être ratifiée par au moins 15 pays signataires.
Le Togo, déjà à l’avant-garde de son adoption et sa signature, est aujourd’hui le premier pays à avoir ratifié cette charte.