Le bras de fer qui oppose la Coalition des 14 partis de l’opposition et l’Union des Forces de Changement (UFC) au sujet de la CENI est loin d’arriver à terme. Selon Me Isabelle Améganvi, l’ANC ne laissera jamais l’UFC siégé à la CENI au nom de l’opposition. La deuxième vice-présidente du parti de Jean-Pierre Fabre affirme que le choix des représentants de la coalition des 14 partis de l’opposition a été fait à la base des critères bien définis. Des critères auxquels l’UFC ne répond nullement.
Selon Me Isabelle Améganvi, la C14 n’a jamais imaginé que l’UFC allait constituer un blocus pour la recomposition de la CENI.
Elle estime qu’au soir de la deuxième réunion du comité de suivi des recommandations de la feuille de route de la CEDEAO, les choses étaient censées être lucides pour tous les acteurs politiques, d’autant plus que le comité de suivi recommandait à ce que les deux protagonistes de la crise togolaise envoient chacun huit (8) représentants à la CENI. L’UFC n’étant pas partie prenante au dialogue inter-togolais en cours ne doit pas exiger de sièges au sein de l’institution.
Me Améganvi a indiqué que les représentants de la C14 ont été désignés à partir de trois principaux critères : la compétence, le courage et l’expérience.
Il s’est agi pour la coalition de l’opposition de choisir des membres qui ont des compétences en matière électorale. Des représentants qui savent bien que la CENI est une institution qui organise et qui supervise les élections équitables et transparentes et démocratiques.
Le second critère qui a prévalu est l’expérience. Le groupement de l’opposition a renouvelé sa confiance en certains de ses membres qui ont l’expérience de la CENI.
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Et que dire du courage ? En effet la troisième catégorie de membres que l’opposition a désignés selon Me Améganvi, sont des militants armés de courage. Des représentants capables de se faire entendre en cas d’irrégularités.
« Nous affrontons un régime cinquantenaire de dictature qui organise les élections pour ne jamais les perdre dans tous les cas. Nous avons choisi des gens qui peuvent être confrontés à une situation assez difficile et avoir le courage de braver la peur » a indiqué la présidente du groupe parlementaire ANC, mardi sur Nana FM.
Avec ces critères l’on comprend désormais ce qui sous-tend un nouveau choix de Francis Pédro Amuzun à la CENI. Membre de l’équipe ayant organisé la présidentielle de 2015, M. Amuzun avait arraché des mains du président, Tafa Tabiou, les résultats provisoires qu’il proclamait en direct de la télévision nationale.
Le représentant de l’ANC estimait que les élections étaient frauduleuses et que la compilation des résultats n’était pas faite dans la transparence.