Depuis la rencontre de mardi dernier entre le ministre Gilbert Bawara et la coordination de 4 syndicats d’enseignants, plusieurs informations ont circulé sur les réseaux sociaux. Vendredi, le cabinet du ministre a dénoncé, à travers une mise au point rendue publique, la désinformation autour de ladite rencontre.
Selon la note, on retient que la rencontre que le ministre a eue avec les enseignants s’inscrit dans la volonté et l’engagement du Gouvernement à être à l’écoute des préoccupations et des aspirations des travailleurs et des agents de l’Etat, indépendamment de leur appartenance ou non à des organisations syndicales.
Au cours des discussions, le ministre Bawara a expliqué aux enseignants que la rencontre n’équivaut pas à une reconnaissance d’une organisation syndicale.
Les enseignants rencontrés par le ministre ont soulevé un certain nombre de préoccupations, faisant notamment référence aux discussions intervenues lors des années précédentes.
« Ils ont insisté particulièrement sur la question de l’intégration des enseignants auxiliaires, le statut particulier des personnels enseignants ainsi que les avantages et effets pécuniaires qu’ils en escomptent, sans oublier les récriminations récurrentes concernant les affectations dites punitives ciblant des membres ou responsables des organisations syndicales », lit-on dans la mise au point.
Sur ce point, la note précise que le ministre a informé ses interlocuteurs que l’essentiel des préoccupations dont ils se font les porte-paroles fait déjà l’objet de discussions au sein du Cadre Permanent de Concertation, instance précisément mise en place afin de promouvoir et d’assurer un dialogue structuré et soutenu entre les pouvoirs publics et les représentants des organisations syndicales des enseignants.
Par ailleurs, Gilbert Bawara a indiqué que l’intégration des enseignants auxiliaires dans la fonction publique est en voie de dénouement. Quant aux agents permanents et autres personnels non- fonctionnaires concernés par l’intégration dans la Fonction publique, le traitement du dossier évolue également, avec l’implication de la CNSS et de la CRT, compte tenu de la complexité de la question, notamment l’incidence de cette intégration par rapport aux pensions de retraite, précise la note du ministre.
M. Bawara a exhorté ses interlocuteurs à être sensibles au sort et à la situation des autres couches et catégories de la population, insistant notamment sur nos frères et sœurs, trop nombreux, qui sont au chômage ou dans la précarité.
Le ministre a souligné à ses interlocuteurs que les discussions avec les fédérations des syndicats des enseignants du Togo, au sein du Cadre Permanent de Concertation, notamment sur la question de la prime de rentrée et qu’une issue heureuse est en voie d’être trouvée.
Bawara a signifié aux enseignants qu’il ne compte pas multiplier les instances ou les cadres de dialogue et de concertation sur les mêmes sujets et préoccupations, simplement parce qu’il existerait des rivalités ou des dissensions au sein des organisations syndicales.
« Il n’appartient pas au Gouvernement d’apprécier de la représentativité des interlocuteurs que les fédérations des syndicats des enseignants délèguent au sein du Cadre Permanent de Concertation », a précisé le ministre. Agir autrement reviendrait, selon le ministre, à accorder une prime au jusqu’au-boutisme, au radicalisme et à la surenchère.
Pour le ministre, le Gouvernement continuera à privilégier le dialogue et les discussions au sein du Cadre Permanent de Concertation, avec les fédérations des syndicats des enseignants, mais également avec les centrales syndicales en vue de la préservation du climat de sérénité et de calme en milieux scolaires ainsi que de l’amélioration constante des conditions de vie et de travail monde enseignant.
Par ailleurs Gilbert Bawara a souligné que le droit de grève est consacré par la Constitution et les lois de la République et doit s’exercer conformément aux conditions et selon les modalités prévues à cet effet, et produire les effets et les conséquences ordinaires qui s’en suivent.
Dans sa mise au point, le cabinet du ministre dénonce des informations erronées ou infondées, voire tendancieuses véhiculer par les enseignants à la suite de la rencontre. La sortie des services de Gilbert Bawara vise à empêcher la manipulation et de désinformation.