L’ONG Avenir de l’Environnement (ADE) a lancé vendredi à Kpalimé le projet « Capitalisation et vulgarisation des bonnes pratiques endogènes de production durable de café et de cacao ». C’était en présence du préfet de Kloto, Bertin Assan, des gardiens de us et coutumes ainsi que des bénéficiaires. Le Comité de coordination pour les filières café et cacao (CCFCC) était également représenté.
La problématique de la gestion de l’environnement se pose ces vingt dernières années en termes de développement durable. Différents acteurs sont à l’œuvre à travers plusieurs actions. Il y a eu des progrès. Mais des enjeux et défis importants persistent.
On parle actuellement de la déforestation, du déboisement et de la dégradation de la couverture végétale. Sans oublier la dégradation des terres, la perte de la fertilité du sol et les changements climatiques, etc.
En effet, dans les zones de production caféières et cacaoyères, les plantations se trouvent menacées par des feux de végétation et des bio agresseurs du fait des effets du changement climatique. Du coup, les producteurs adoptent des pratiques néfastes à l’environnement sur le plan local avec des impacts sur le plan mondial.
Dans la réalité, il existe des savoir-faire endogènes qui tendent à disparaitre. Et selon les responsables de l’Ong ADE, il s’avère nécessaire de renforcer les capacités des acteurs locaux sur ces savoir-faire endogènes. L’ambition est de les porter à l’échelle à travers une démarche de recherche action menée en synergie par les chercheurs et les producteurs.
C’est le défi que le projet « Capitalisation et vulgarisation des bonnes pratiques endogènes de production durable de café et de cacao » va relever. Il est conçu et mis en œuvre par l’ONG Avenir de l’Environnement (ADE). Le Programme de Microfinancement du Fonds pour l’Environnement Mondial (PMF/FEM) soutient financièrement la démarche au titre de la 3e année de la 7e phase opérationnelle du programme.
Des pratiques endogènes à conserver
Le Comité de coordination pour les filières café et cacao (CCFCC) dirigé par Enselme Gouthon, son secrétaire général, soutient également cette initiative.
« L’objectif général ce projet est de contribuer à la promotion des pratiques durables de production de café et de cacao à travers des savoir-faire endogènes. Il se décline en deux objectifs spécifiques à savoir : renforcer les capacités des acteurs impliqués sur l’utilisation des savoir-faire endogènes et de capitaliser et publier les savoir -faire endogène », a déclaré Prince Yawo TEFE, le Directeur de l’Ong ADE.

Le projet bénéficie aux coopératives Wlvevié d’Agou-Akplolo (Commune Agou 1), Novitonenyo d’Agou-Agotimé, d’Adamé (Commune Agou 2), Solim Sodo Zio et Pédenam de Sodo Onutse (Commune Amou 2) et MokpoKpo d’Avexo-Tugbli (Commune Kloto 1).
La mise en œuvre du projet s’étend sur une période de 18 mois. Cinq documents techniques devront être vulgarisés auprès des bénéficiaires à l’issue. De même, on annonce l’élaboration de 3 mémoires élaborés et 3 articles scientifiques. Ce dernier volet revient au Centre de recherche agronomique zone forestière de l’ITRA qui se charge de l’élaboration des curricula. L’INFA de TOVE et l’Université de Lomé contribuent également à l’exécution du projet.
L’Ong Avenir de l’Environnement, l’un des acteurs des deux filières café et cacao intervient sur les problématiques de l’agriculture durable. Elle met l’accent sur la fertilité des sols, la promotion de l’agroforesterie dans les plantations caféières et cacaoyères, ainsi que la foresterie. L’ONG milite la protection de l’environnement et la promotion des organisations paysannes dans les deux filières.