Le Togo est dirigé depuis exactement cinquante ans par un seul et même régime. Et pour une frange de la population, il sera nécessaire de voir autre chose. Au même moment, les tenants actuels du pouvoir comptent y rester tant qu’ils auront la possibilité. La problématique de l’alternance politique au Togo alimente l’essentiel des débats sur les plateformes de discussions sur les réseaux sociaux. Le Groupe « Togo Ma Cité », une plateforme Whatsapp a relancé le débat samedi dernier à Lomé lors d’une rencontre.
La rencontre qui a enregistré la présence de plusieurs cadres du Togo, issus pour la plupart des principaux partis politiques du pays, a été un moment convivial d’échanges entre togolais sur un sujet d’intérêt pour le développement de la nation.
En effet, comme le disaient les Evêques du Togo dans leur dernière lettre datant du 26 avril 2017, lettre pastorale diffusée à l’occasion du 57e anniversaire de l’indépendance du Togo, l’alternance, avant d’être une valeur démocratique est une exigence de droit naturel qui permettra au peuple de remplacer les dirigeants qui ne remplissent plus leur mission.
Cette position a été réaffirmée par plusieurs partisans de l’opposition présents à la rencontre de samedi dernier, organisée par la Plateforme Togo Ma Cité. Si la plupart des participants semblait d’accord sur le principe, la question essentielle qui était posée consistait à savoir si l’alternance au Togo était possible sans les réformes ou seulement avec les réformes constitutionnelles et institutionnelles.
« Les débats ont été vraiment très intéressants. Tant bien qu’on a sur le terrain des divergences, j’ai constaté que tout le monde était d’accord qu’il faut arriver à l’alternance avec ou sans les réformes. J’étais vraiment ému de ce que des membres de l’ANC, du FDR, du CAR, de l’OBUTS et autres… réfléchissent à une synergie d’action pour fédérer les forces et proposer cette solution aux président de ces partis afin de réaliser l’alternance », a confié Mustapha, l’administrateur principal TMC.
La rencontre a également enregistré la participation des militants d’UNIR qui comptent œuvrer pour que leur parti reste encore longtemps à la tête du Togo.
Signalons que la séance a enregistré la participation de juristes, de médecins, de sociologues, des experts comptables, des enseignants, etc.