Le député Abass Kaboua prend fait et cause pour Ferdinand Ayité obligé de quitter le Togo à cause des poursuites judiciaires. Pour le président du Mouvement des Républicains Centristes (MRC), le journaliste n’a jamais détalé comme d’aucuns le pensent. M. Kaboua dénonce avec véhémence la convocation du journaliste et invite la justice à classer l’affaire pour laquelle il est poursuivi.
Introuvable au Togo depuis lors, Ferdinand Ayité devait se présenter le dimanche 05 mars dernier au Service central des recherches et investigations criminelles (SCRIC) à 15h. Il a été convoqué par le commandant des lieux à cette heure.
Pour le député, cette convocation ne respecte pas les textes en vigueur. On ne peut pas, soutient-il, convoquer quelqu’un en dehors des heures d’ouverture.
Il fait savoir qu’au Togo, les heures officielles de travail sont de 7h à 12h pour la matinée, 14h 30 à 17h30 pour la soirée et ce de lundi à vendredi.
« Si on vous convoque à 18h ou 20h, il faut que cela soit une ordonnance prise par le Procureur Général de la République qui constate l’urgence du dossier » a-t-il rappelé.
M. Kaboua dévoile qu’au parlement, les députés ont appris que la gendarmerie aurait traité avec Ferdinand Ayité le dimanche. Elle devrait en principe garder le concerné…
« On ne peut pas convoquer quelqu’un un dimanche à 15h. C’est quel culte ? » s’interroge le député de Danyi avant de poursuivre « Soyons sérieux, il revient à la gendarmerie de prendre des dispositions s’il y a des informations selon lesquelles le mis en cause veut fuir ».
Abass Kaboua à son petit frère… et à la justice
Abass Kaboua fustige les opinions diverses qui déclarent Ferdinand Ayité fugitif. Il argue que le directeur de publication de L’Alternative n’est pas à sa première mésaventure.
« Je ne vois pas Monsieur Ayité Ferdinand, mon petit frère que je connais depuis Kara tenter de fuir la justice. Ce n’est pas la première fois qu’on le convoque, ce n’est pas la première qu’on le garde. Il a déjà fait la prison… Je ne sais pas ce qui peut le pousser à fuir aujourd’hui », a argumenté, l’ancien membre du Front Tchoboè.
Et de lancer ensuite cet appel au journaliste : « Ferdinand, c’est ton grand frère, Abass Kaboua qui te parle. Faut sortir de ton trou, réponds à cette convocation, prouve que tu es un homme, un citoyen, un patriote togolais. ».
Pour l’heure personne ne sait pourquoi Ferdinand Ayité a été convoqué le dimanche 05 mars par le Service centrale des recherches et investigations criminelles (SCRIC). Par contre on sait qu’au lendemain de cette date, il doit comparaître au tribunal de première instance de Lomé pour un dossier qui l’avait conduit en prison en décembre 2021.
En effet, Ferdinand Ayité a été convoqué sur le mercredi 08 mars au même titre que son rédacteur en chef, Isidore Kouwonou et feu Joël Egah pour avoir critiqué le ministre en charge du commerce Kodjo Adedze et son collègue Garde des Sceaux, ministre de la justice, Pius Agbetomey.
Seul Isidore Kouwonou y était présent et le procès pour lequel ils devaient comparaitre a été renvoyé le 15 mars.
Pour Abass Kaboua, la justice doit vite fermer ce dossier. Pas question d’emmerder les Togolais avec une affaire pareille.