Le District Autonome du Grand Lomé (DAGL) allie désormais sport et développement pour des solutions sociales innovantes aux problèmes que connait la capitale togolaise. Il a dans ce sens organisé jeudi une conférence-débat à l’intention des acteurs sportifs de son ressort territorial. Soutenue par l’Agence Africaine de Développement (AFD), cette initiative vise principalement à lutter contre les discriminations, les préjugés et les stéréotypés à l’égard des filles.
La conférence-débat a été placée sous le thème « Les freins socioculturels à une pratique sportive plus importante et plus épanouie des filles et des femmes à Lomé».
L’activité s’inscrit dans le cadre du Projet Environnement Urbain de Lomé (PEUL III) notamment dans sa composante sport et développement. Cette composante encourage les filles sportives à percer pour leur épanouissement.
Elle fait suite au constat selon lequel, les femmes et les jeunes filles sont souvent victimes de stéréotypés les laissant apparaitre moins aptes que les hommes, les écartant de toute activité manuelle nécessitant de la force et de toute activité sportive.
Pour Tagba Atafeïnam Tchalim, le sport peut apporter une contribution positive à toute société. Il favorise le respect mutuel, la tolérance, la compréhension en réunissant les hommes et les femmes quels que soient leur âge, ethnie, religion et condition sociale.
« Bien encadrée, la pratique sportive est un moyen incontestable d’éducation aussi bien pour les garçons que pour les filles et un outil essentiel de lutte contre les discriminations, les préjugés et les stéréotypés… Fort de ce constat, le DAGL a fait de la pratique sportive féminine un de ses engagements prioritaires », a ajouté le Secrétaire général par intérim du DAGL.
L’initiative du DAGL saluée
Au ministère du sport et des loisirs, on félicite une telle initiative et encourage à la multiplier dans l’optique de gagner le pari de l’émergence d’une société égalitaire ou égalité genre entre les hommes et les femmes.
« Aujourd’hui l’Etat togolais entend des sports et des loisirs un moyen d’épanouissement des populations pour une cohésion sociale et d’affirmation de l’unité nationale. Il veut aussi en faire un domaine de création de richesse et de pourvoyeur d’emplois », a expliqué Abi Tchagbele, représentant du ministre en charge des sports.
Notons que la conférence a été animée par Kossigan Koudannou, élu local, conseiller de jeunesse, animateur socio-éducatif, expert en management du sport et gestion des organisations sportives, Latré-Kayi Edzona Lawson-Hogban, ancienne arbitre internationale du football et Esseyram Ablavi Gogoli, Docteure en anthropologie de l’éducation.