Mgr Philippe Fanoko Kpodzro est mort le 4 janvier 2024. Le décès a été annoncé le 09 janvier et le prélat fut enterré le 1er février dernier à Lomé. Mais selon la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK), l’ex-archevêque émérite de Lomé serait assassiné. Le regroupement politique évoque les conditions troubles du décès du prélat et annonce l’ouverture d’une enquête.
Messan Agbeyomé Kodjo avait déjà effleuré le sujet. Le président national du Patriotique pour la Démocratie et le Développement (MPDD), candidat de la DMK à la présidentielle de 2020 au Togo depuis son maquis, évoquait la nécessité de faire d’une autopsie après la mort du prélat.
Cette information a été réitérée jeudi par l’écosystème de la DMK au cours d’une conférence de presse tenue à Lomé.
«… C’est parce que les gens ont réussi à assassiner Mgr Kpodzro qu’ils disent que la voie est désormais libre pour eux de faire ce qu’ils veulent. Certains disent même haut et fort que le décès du prélat signifie la fin de la DMK », a déclaré Thomas N’Soukpoe, porte-parole de la DMK.
Il soutient que la DMK survivra et résistera au temps malgré l’assassinat de Mgr Kpodzro qui l’a créée à la veille de la présidentielle de 2020.
Même son de cloche chez le coordonnateur national de l’écosystème de la DMK. Paul Missiagbeto confirme que le prélat n’était pas décédé d’une mort naturelle.
« Le patriarche de la nation (Mgr Philippe Fanoko Kpodzro, NDLR) a été tué dans des conditions troubles », a-t-il martelé avant de révéler « Il y a une plainte qui a été déposée pour nous édifier sur les conditions réelles de sa disparition ».
Hommage Mgr Philippe Fanoko Kpodzro
Paul Missiagbeto et les membres de son bureau informent par la même occasion que le 09 février dernier, ils ont porté leur préoccupation relative à l’assassinat de Mgr Kpodzro devant l’ambassadeur de France au Togo.
Pour eux, il n’y a pas de raison que ceux qui sont tapis dans l’ombre ou qui ont commandité la mort de l’ancien président de la Conférence nationale souveraine restent impunis.
M. Missiagbeto assure également que la DMK et une délégation de la famille de Mgr Kpodzro avaient au cours de leur face-à- face du 09 février dernier avec le diplomate français, invité Augustin Favereau à participer au meeting d’hommage qu’ils organisent le 25 février prochain au prélat.
Au sujet de la manifestation, le coordonnateur national de l’écosystème de la Dynamique rassure que toutes les conditions sont réunies pour qu’elle ne soit pas interdite.
« Personne ne peut nous interdire de rendre hommage au patriarche de la nation tout comme personne ne peut interdire à Faure Gnassingbé de rendre hommage à son défunt père Etienne Eyadéma Gnassingbé. Le 5 février, il a organisé une cérémonie pompeuse d’hommage à son père à Kara et je ne vois pas le ministre qui va nous interdire de rendre hommage au patriarche de la nation », a-t-il soutenu.
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