Dans le Sahel, les évènements se suivent et se ressemblent. Les militaires au pouvoir au Niger viennent d’emboîter le pas à leurs homologues du Mali et du Burkina-Faso. Ils somment l’armée française de quitter le pays dans un délai d’un mois.
Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) du Niger a dénoncé les accords de coopération avec la France dans les domaines sécuritaires et de la défense. Le Général Abdourahamane Tchiani et ses hommes condamnent une « attitude désinvolte et la réaction de la France relativement à la situation interne qui prévaut au Niger ».
4 accords dénoncés par les militaires
« Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie décide de dénoncer les accords de coopération dans les domaines de la sécurité et de la défense avec la France », a indiqué cet organe dans un communiqué datant du 3 août 2023.
Il s’agit d’abord de l’accord du 19 février 1977 sur la coopération militaire technique conformément à son article 12. Ensuite de l’accord du 25 mars 2013 relatif au régime juridique de l’intervention de militaires français au Niger pour la sécurité au Sahel conformément à son concept et au préavis d’un mois.
De même, les militaires dénoncent l’accord du 19 juillet 2013 sur le statut des militaires français présents au Niger dans le cadre de l’intervention française pour la sécurité au Sahel conformément à son article 13 et au préavis de 6 mois.
Les militaires du CNSP dénonce également l’arrangement technique du 2 janvier 2015 relatif au stationnement et aux activités du détachement interarmées français sur le territoire de la République du Niger conformément à son article 13 et au préavis de 30 jours.
Sans oublier le protocole additionnel du 28 avril 2020 à l’accord du 25 mars 2013 relatif au régime juridique de l’intervention de militaires français au Niger pour la sécurité au Sahel et à l’accord du 19 juillet 2013 sur le statut des militaires français présents au Niger dans le cadre de l’intervention française pour la sécurité au Sahel déterminant les statuts des détachements non français de la force Takuba conformément à son article 4 et au préavis de 90 jours.
Un mois pour quitter, la France refuse
Le Général Tchiani et son équipe laissent un mois à l’armée française pour quitter définitivement le Niger. Une correspondance diplomatique sera envoyée à la France à cet effet, ont annoncé les militaires nigériens
Mais selon AFP, la ministre française des affaires étrangères, Catherine Colonna a indiqué que seules les autorités légitimes du Niger peuvent annuler les accords militaires avec la France.
Environ 1 500 soldats français, sans compter les membres des forces spéciales, sont présents au Niger.