Le Togo au travers le ministère de l’économie maritime, de la pêche et de la protection côtière a observé mardi la Journée mondiale des océans, édition 2021. L’événement a permis de sensibiliser l’ensemble de la population sur les bonnes pratiques en matière de protection et de gestion durable des océans. A l’occasion, le ministre en charge du secteur, Edem Kokou Tengue a prévenu du risque encouru avec la négligence de l’océan.
La journée a été marquée mardi par une rencontre du ministère avec les collectivités locales, les chefs traditionnels, les CVD, les CDQ, les organisations de la société civile et les communautés des pêcheurs qui s’est déroulée à Lomé.
L’activité a été une occasion de sensibiliser les populations du littoral sur les conséquences liées à la pollution par les plastiques et à la dégradation du milieu marin. De même, elle a renforcé la synergie d’action et de coopération entre les parties prenantes. Enfin elle a permis d’assainir en collaboration avec les collectivités locales, les lieux et places insalubres aux fins de réduire les risques de contamination liés à la prolifération des maladies hydro-fécales auprès des populations.
Ceci à l’issue de 3 communications dont les thèmes sont ‘’l’importance de la Journée mondiale des océans’’, ‘’l’océan : vie et moyens de subsistance’’ et ‘’contribution des collectivités locales dans la lutte contre la pollution marine au Togo’’.
La réunion a été ouverte par M. Tengue, en présence du ministre conseiller pour la Mer, Stanislas Baba et d’autres personnalités.
Le ministre en charge de l’économie maritime, a rappelé que vivre et redonner vie à l’océan nécessite un changement de comportement vis-à-vis du mode de consommation et de fonctionnement.
« Si nous ne changeons pas notre façon de vivre et de fonctionner, beaucoup de gens perdront leur moyen de subsistance. Les plus pauvres seront les plus affectés. La migration deviendra le dernier recours », a martelé M. Tengue.
Le ministre a souligné que la journée du 8 juin interpelle collectivités locales, usagers, sociétés civiles, services techniques, ONG, Associations, CDQ, femmes et jeunes à agir en synergie et renforcer le partenariat en faveur de la gestion durable de l’océan et de la mer au niveau national.
« Ainsi, nous pourrons redonner vie à nos océans, lutter contre toutes formes de dégradation qui pèsent sur notre océan et œuvrer efficacement à l’atteinte des objectifs inscrits dans la feuille gouvernementale 2025 et faire de notre pays un hub logistique conformément à l’axe 1 du PND » a-t-il ajouté.
Une journée des océans riche en activités
En prélude à l’événement qui marque l’apothéose de la Journée Mondiale de l’0céan (JMO) de cette année au Togo, le ministère a eu à concevoir des outils de sensibilisation, organiser une campagne de sensibilisation de masse, tenir des réunions techniques préparatoires et à observer l’opération « Plage Propre ou Clean Beach ».
Il y a eu lundi à Aného, une séance sensibilisation des populations des lacs sur la protection des océans et de leurs ressources. Les communications ont tourné autour du rôle primordial de cette réserve naturelle, de la contribution des collectivités locales à la lutte pour sa protection, des menaces auxquelles elle, la biodiversité marine, le climat… sont confrontés dus à l’action anthropique entraînant entre autres l’érosion côtière, la disparition de certaines ressources marines avec un impact évident sur la santé, le bien-être et l’économie nationale.
Il a été évoqué les voies et moyens de protection du littoral togolais. Le maire de la commune des Lacs 1, Alexis Aquereburu et le Ministre conseiller pour la Mer, Stanislas Baba ont pris part à l’activité présidée par le ministre de l’économie maritime, de la pêche et de la protection côtière.
La JMO a été instituée en 2008 par l’assemblée nationale des Nations Unies. La journée vise à célébrer les merveilles de l’océan, à rendre hommage à sa beauté et richesse, à sensibiliser le public sur ses rôles et à mobiliser les populations autour des menaces qui pèsent sur les océans.
« Nous devons notre vie à la mer, nous devons en prendre soin… Sinon nous mourrons de la mer », avait exhorté le ministre Baba.
Notons que le Togo est le premier pays Africain à se doter d’un Haut conseil pour la mer. Dans le cadre de la feuille de route 2020-2025, le pays s’est fixé 2 objectifs prioritaires à savoir : la promotion de l’économie bleue pour dynamiser la création d’emplois et la protection de l’environnement marin et côtier.
Le pays de Faure Gnassingbé a déjà ratifié plusieurs conventions Internationales. Elles sont relatives à aux répressions d’actes illicites en mer, aux interventions en haute mer en cas de piraterie, à l’instauration d’un Fond d’indemnisation des victimes. Sans oublier l’élimination de la pêche INN. Le pays a été pris un décret nommant un comité d’hydrographie, d’océanographie et de cartographie.