Edem Kokou Tengue, ministre de l’économie maritime a lancé jeudi à Lomé une campagne de sensibilisation sur la sécurité et la sûreté dans la zone portuaire. L’initiative a réuni tous les principaux acteurs de la zone portuaire. Elle est organisée en collaboration avec le Haut conseil pour la mer et le ministère de la sécurité et de la protection civile. L’objectif est d’œuvrer pour avoir des dispositifs de riposte en cas de survenance d’un incident.
Le Port Autonome de Lomé (Lomé) a enregistré ces derniers mois, une série d’incidents et d’incendies. Notamment celui du site de la centrale électrique de Kekeli Efficient Powers, de la société ivoirienne de parfumerie SIVOP-Togo ainsi que celui survenu au Plot coton Saga et tout récemment, le cas de l’usine de fabrication de matelas Huan Tian.
Edem Kokou Tengue veut mettre fin à la série. Jeudi, il a réuni les acteurs concernés pour trouver les moyens nécessaire à la prévention de ces incidents.
Les échanges se sont déroulés sous le thème: « la procédure de gestion des évènements et incidents de sûreté dans les installations portuaires, telle que prévue dans le Dispositif de Sûreté Maritime et Portuaire (DSMP) approuvé le 2 Août 2018 ».
Les interventions ont concerné les installations portuaires, la protection sécuritaire spécifique avec les plans particuliers d’intervention selon la nature des activités.
Pour le ministre de l’économie maritime, la campagne est plus nécessaire parce que le Port autonome de Lomé (PAL) et les autres installations portuaires constituent le moteur de l’économie nationale.
« Chers acteurs de la plateforme maritime et portuaire du Togo, nous avons une grande responsabilité dans la réussite de cette campagne. C’est ce qui permettra à notre pays de garder la maîtrise de son destin », a lancé Edem Tengue aux participants.
Sécurité de la zone portuaire
A l’occasion, le secrétaire général du PAL, Komi Essonêya Kabitchada a rappelé que les autorités agissent depuis longtemps pour renforcer le dispositif sécuritaire de chaque installation de même que leur coordination.
« La question de la vulnérabilité de notre port a surgi avec insistance depuis l’incident lié à l’explosion au port de Beyrouth le 4 août 2020 et l’incendie du 10 juillet 2020 survenu au plot coton SAGA du PAL. Les autorités du domaine maritime n’ont pas manqué de prendre des dispositions au lendemain de ces drames. Ainsi, des réunions ont été organisées afin de mieux analyser la situation et de formuler des recommandations à l’endroit de chaque acteur », a-t-il indiqué.
M. Kabitchada a expliqué que les recommandations ont permis de faciliter d’une part l’adoption du projet de décret fixant les règles, les conditions et les modalités de transport de marchandises dangereuses par mer. Ainsi que de leur stockage et de leur gestion dans les ports et espaces maritimes sous juridiction togolaise. De même, il dévoile qu’une commission pour le contrôle des installations existantes a été mise en place et fonctionne jusqu’à ce jour.
« A ce jour, nous pouvons nous réjouir qu’à l’instar des installations, portuaires soumises au code ISPS et aux textes nationaux pertinents, la plupart des structures dans le port franc, dans le domaine portuaire de Lomé et Kpémé et sur tout le littoral, disposent de plans particuliers de protection en fonction de leur secteur d’activités », a-t-il affirmé.
Pour rappel, l’axe 1 du Plan national de développement (PND) et la feuille de route présidentielle 2025 en son axe 3, invitent à mettre un accent sur la sécurité et la sûreté dans les domaines portuaire et maritime.