Après la vague de condamnation des partis politiques et des organisations de la société civile, le ministre togolais de la sécurité et de la protection civile réagit à travers un communiqué rendu. Yark Damehane revient sur les évènements de samedi et fustige les responsables du Parti National Panafricain (PNP) qu’il accuse d’avoir défié l’autorité de l’Etat. Mais les griefs du Colonel Yark contre le PNP sont bien plus graves.
Pour Yark Damehane, les premiers responsables du Parti National Panafricain (PNP) ont ignoré les recommandations et observations faites par le ministère de l’Administration Territoriale.
Le ministre estime que les services compétents du ministère de l’Administration Territoriale étaient fondés à décider soit du report ou de l’interdiction pure et simple de la manifestation. Ce qu’ils n’ont pas fait préférant émettre des recommandations écrites au président du PNP sur les itinéraires et lieux de rassemblement « dans le délai légal » et sur la base des dispositions de l’article 14 de la Loi Fondamentale.
« Sur cette base, il était attendu que les organisateurs se conforment aux nouvelles recommandations. Malheureusement et contrairement aux recommandations et en dépit des clarifications opérées au cours d’une conférence de presse tenue par le gouvernement le jeudi 17 août 2017, le PNP a engagé sa marche au mépris des règles établies devant garantir à tous les citoyens et résidents togolais, la liberté d’aller et de venir », déplore-t-il.
Le Colonel Yark Damehane n’apprécie pas non plus qu’au cours des manifestations de Sokodé, des manifestants se sont permis de s’en prendre physiquement à certains éléments des forces de sécurité qui ne jouaient que leur rôle de maintien de l’ordre, de les dépouiller de leurs armes comme le montrent plusieurs images et vidéos amateurs.
« D’autres armes découvertes auprès des manifestants ne font pas partie de celles dérobées au commissariat de police de la ville de Sokodé », signale le ministre de la Sécurité.
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Le ministre n’a pas non plus apprécié le traitement partiel qui a été fait des évènements de samedi dernier dans certains médias internationaux qui ont mis en avant la répression policière.
« Nous regrettons l’absence d’équilibre dans le traitement des informations dans les médias internationaux comme l’atteste le parti pris flagrant de ne pas relever le caractère très violent des manifestants qui ont incendié le commissariat de la ville, saccagé et brûlé les véhicules et engins à deux roues en stationnement dont un véhicule de la police, une ambulance des sapeurs-pompiers et dérobé des armes et des munitions », dénonce Yark Damehane dans la note.
Par ailleurs, le ministre a saisi l’occasion pour exprimer au « nom du Président de la République et de l’ensemble du gouvernement » ses sincères condoléances aux familles éplorées et ses vœux de prompt rétablissement aux blessés pris en charge dans les centres médicaux.
Notons qu’officiellement, les manifestations du PNP du samedi dernier ont fait deux morts, 57 blessés parmi les forces de l’ordre et 20 blessés parmi les manifestants ainsi qu’une soixantaine d’arrestations.