Le Syndicat National des Praticiens Hospitaliers du Togo (SYNPHOT) souligne la nécessité pour le Togo de repenser son système de santé pour faire face aux urgences sanitaires. L’organisation syndicale a organisé vendredi à Lomé une conférence publique, couplée à une table ronde sur la gestion des urgences. L’initiative fait suite à une réflexion approfondie sur la crise de la COVID-19 et ses enseignements contenus dans l’ouvrage « Au front : regards croisés sur la lutte contre la COVID-19 au Togo » de Professeur Didier Koumavi Ekouevi.
La rencontre est placée sous le signe du devoir de mémoire et de la responsabilité collective. Elle s’inspire de l’ouvrage « Au front : regards croisés sur la lutte contre la COVID-19 au Togo », récemment publié par le professeur Didier Koumavi Ekouevi, ancien président du Conseil scientifique durant la pandémie.
Cet ouvrage retrace son expérience et sa vision sur la gestion de la crise sanitaire, dans un contexte où le système de santé togolais a été mis à rude épreuve.
« Nous avons voulu rappeler à tous — autorités, praticiens, citoyens — qu’il n’y a pas si longtemps, notre pays a traversé une crise sanitaire majeure à laquelle il n’était pas préparé. Il y a eu beaucoup de dégâts humains, sociaux et économiques. Nous ne devons pas tourner la page sans en tirer les leçons nécessaires », a déclaré Dr Joël Ametitovi l’un des responsables du SYNPHOT.
Des pistes de solutions à la problématique d’urgences sanitaires
Au cœur des échanges : la nécessité d’une meilleure anticipation des crises, la formation continue des professionnels de santé, la communication entre les institutions, et surtout la construction d’un système de santé plus résilient et inclusif.
« Aujourd’hui, au Togo, en 2025, 20 ans après, on n’a toujours pas de fonds de garantie automobile. Alors qu’on sait tous que les accidents de la voie publique sont l’une des infections les plus fréquentes au niveau de nos services d’accueil d’urgence. Donc, il y a tous les mécanismes à mettre en place pour payer ces soins. Et il faut que ces soins soient, puissent être, à la limite, « gratuits », ou bien, dispensés d’abord et recouvrements derrière » a ajouté Dr Ametitovi.
La conférence a permis de croiser les regards entre praticiens, décideurs politiques, chercheurs et membres de la société civile.
L’événement marque une étape importante dans la volonté du Synphot de contribuer activement à l’amélioration du système de santé au Togo.
« En tant que personnel soignant, jamais, nous n’avons été indifférents au problème des urgences dans les hôpitaux », a révélé Dr Gilbert Tsolenyanu, secrétaire général du Synphot.
Il ouvre également la voie à de futures réflexions et actions concrètes pour renforcer la préparation du pays face aux défis sanitaires à venir.
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