L’ingénieure en robotique, Kemisola Bolarinwa conçoit un soutien-gorge capable de détecter le cancer du sein. L’idée lui est venue après la mort de sa tante. L’article sera sur le marché pour contribuer à la prévention des femmes sur le phénomène.
« Avant qu’elle ne meure, je suis allée lui rendre visite à l’hôpital et j’y ai rencontré des femmes. J’avais entendu parler du cancer du sein comme d’une maladie courante, mais je ne savais pas que cette maladie était aussi grave que cela. Alors, quand j’ai vu des femmes comme moi sur des lits d’hôpitaux à cause du cancer du sein, j’ai compris que c’était un vrai défi. Le souvenir n’a cessé de me hanter et c’est en me mettant à leur place qu’est née l’idée du soutien-gorge intelligent », a confié Kemisola Bolarinwa à Africannews.
L’autre constat fait par l’ingénieure est que la plupart des femmes ne connaissent pas ou ne pratiquent pas l’auto palpation mammaire, qui consiste à s’examiner soi-même les seins pour détecter d’éventuels changements anormaux.
Soutien-gorge pour s’auto-examiner
« Il existe une méthode d’autopalpation des seins. Les femmes se tiennent devant un miroir et s’examinent. Mais la plupart des femmes ne le font pas, et moi non plus », a-t-elle expliqué.
Kemisola Bolarinwa estime que les femmes ont besoin de quelque chose qui aide à s’auto-examiner. Un appareil que les femmes peuvent porter et qui leur permette de s’auto-examiner quotidiennement .
Selon Kemisola, l’accès à l’information sur le sujet et à des médecins qualifiés est aussi l’une des raisons qui empêche de diagnostiquer le cancer du sein à temps. Elle pense que toutes ces choses ne se font que dans les grandes villes comme Abuja, Lagos, Port Harcourt. Et que les personnes qui ont le plus besoin d’entendre ces informations ne les reçoivent donc pas.
« Les personnes à qui nous parlons dans les grandes villes le savent déjà. Ils utilisent des smartphones, des appareils intelligents, ils suivent les informations et tout ça, mais les autres personnes n’y ont pas encore accès, ce sont elles qui ont besoin d’en entendre parler », a indiqué Kemisola Bolarinwa.
Rappelons que les données de l’Organisation mondiale de la santé révèlent plus de 600 000 femmes qui sont mortes du cancer du sein dans le monde en 2020. Plus de 74 000 d’entre elles se trouvaient en Afrique et 17 000 au Nigeria.