La Conférence parlementaire de haut niveau sur la lutte contre le terrorisme et la prévention de l’extrémisme violent, l’engagement des jeunes et de la société civile en Afrique a pris fin à Lomé vendredi dernier. La cérémonie de clôture a été présidée par Chantal Yawa Tsegan, la présidente de l’Assemblée nationale togolaise. Plusieurs recommandations ont été formulées pour renforcer la lutte contre la fléau du terrorisme.
Les travaux de la conférence de Lomé ont permis de mener des réflexions pour la recherche d’instruments propices pour venir à bout du fléau du terrorisme et prévenir l’extrémisme violent en Afrique.
Une panoplie de recommandations
Les participants aux travaux ont fait des observations et des recommandations à l’endroit des parlementaires et des gouvernements. On peut énumérer entre autres recommandations la rupture des frontières séparant les pays, le déploiement des ressources financières par chaque Etat sur le plan national, l’adoption des lois prenant en compte les aspirations de la jeunesse.
De même, il est recommandé également le renforcement de la législation en matière de lutte contre le terrorisme, la création d’emplois aux jeunes surtout en milieu rural, l’instauration d’un climat de confiance entre les jeunes et les forces armées, la mise en commun des ressources financières au niveau sous-régional et régional. On peut aussi noter la mise sur pied d’un groupe de travail de suivi desdites recommandations et leur suivi- évaluation.
La cérémonie de clôture a été présidée par la présidente de l’Assemblée nationale togolaise. Chantal Yawa Tsegan a salué cette capacité du continent africain à rechercher à diverses occasions de son histoire, des solutions aux défis, en concertation avec ses différents partenaires.
Elle cite, au chapitre de ces défis, la modernisation de l’économie, le développement des infrastructures sociales, éducatives et culturelles, le financement et la potentialisation du secteur privé, l’intensification des échanges avec les autres nations du monde, la création d’emploi pour la jeune, la promotion et l’autonomisation de la femme. A cela s’ajoute la conjoncture internationale difficile.
Mais le motif d’espoir reste les taux de croissance affichés par les différents Etats africains renforçant ainsi la conviction que l’Afrique est prête à jouer un rôle déterminant dans la dynamique de maintien de la stabilité financière et économique mondiale.
« Cependant, force est de constater que la recrudescence des actes violents ayant un lien avec le terrorisme constitue une menace aux efforts de développement durable de notre continent. Loin de nous poser la question de comment nous en sommes arrivés là, certains États et organisations internationales ont choisi de se poser plutôt la question : comment allons-nous nous en sortir ? », a déclaré Chantal Yawa Tsegan
Convergence Contre le terrorisme
«A ce titre, je me réjouis de cette convergence d’actions multi-acteurs : système des Nations-Unies, organisation mondiale et organisation continentale des parlements nationaux, réunis pour rechercher les voies et moyens permettant d’endiguer cette menace », a ajouté Mme Tsegan.
La conférence de Lomé a permis donc de mettre en place une synergie de réponse collective pour lutter contre le terrorisme avec toute la vigueur et la rigueur.
Mme Tsegan a salué la pertinence de l’initiative d’associer les parlements à la dynamique de recherche de solutions concertées. La présidente du parlement togolais s’est aussi félicitée de la contribution de la société civile et des organisations de jeunes.
Aussi, le groupe de travail parlementaire mis en place en 2022 à Doha a tenu sa toute première réunion, en marge de la conférence de Lomé. Un plan de travail a été convenu avec les parlements qui ont avancé dans la définition claire des stratégies de lutte contre le Terrorisme et des modalités de fonctionnement et d’opérationnalisation du groupe de travail.
Il est prévu que tous les pays africains adoptent les recommandations de Lomé pour une lutte plus concertée contre le terrorisme.
Rappelons que la conférence de Lomé est une initiative conjointe du Bureau des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme (UNOCT) et l’Assemblée nationale du Togo. L’activité a bénéficié de l’accompagnement de l’Union parlementaire africaine, le Comité interparlementaire du G5 Sahel et le Conseil de la Choura de l’Etat du Qatar.