Délitée et presqu’en débandade après avoir mal géré la grande mobilisation qu’elle avait réussi à faire aux lendemains du 19 août 2017, l’opposition réfléchit à des possibilités d’une renaissance. Tant des entités qui la composent avaient vanté leur notoriété, croyant pouvoir arriver seule à bout du régime, tant les résultats des élections locales du 30 juin dernier disent le contraire et imposent la conduite à tenir. L’élection présidentielle de 2020 a lieu dans environ 7 mois et une idée émerge pour rassembler les différentes forces démocratiques et mieux faire face au pouvoir.
Le 8 mai dernier, l’Assemblée nationale a procédé à l’adoption des réformes constitutionnelles et institutionnelles limitant le mandat présidentiel à 5 ans renouvelable une seule fois. De même, la modification instaure un scrutin majoritaire à 2 tours, au cas où aucun candidat n’a la majorité absolue au 1er tour.
Mais l’élection présidentielle revêt un enjeu crucial pour l’opposition togolaise. Et si elle ne s’organise pas pour remporter le scrutin, c’est la voix ouverte à un maintien du parti UNIR pour de longues années au pouvoir.
La Coalition C14 en a pris conscience et invite toutes les composantes de l’opposition à se mettre ensemble autour d’un projet politique commun, autour d’un candidat unique, dans le cadre d’une organisation commune.
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Antoine Folly, l’un des leaders de la C14 note que la désunion de l’opposition empêcherait un 2ème tour en 2020. Pour lui, les forces démocratiques doivent s’organiser pour remédier à la désaffection des Togolais pour les élections, la non-transparence des élections au Togo et l’inégalité dans l’utilisation des ressources financières lors de la campagne.
L’ancien ministre note également que l’opposition doit proposer un projet politique crédible aux Togolais.
« Dans le cadre d’un vrai rassemblement de toute l’opposition, autour d’un projet politique crédible, nous réussirons à sensibiliser mieux les Togolais sur ce que nous sommes en mesure de proposer pour changer ce pays, le moderniser et mettre en place une gouvernance différente de celle que nous avons connue jusqu’à présent », a-t-il dit.
Pour M. Folly, ce projet doit être porté par un candidat unique pour faire face au pouvoir.
« Il y a des responsables de partis capables d’assurer les fonctions du président de la République dans nos regroupements. Mais à l’UDS-Togo, nous pensons que si au sein de l’opposition, nous n’arrivons pas à nous comprendre, on peut désigner une personnalité neutre », a expliqué le responsable de la C14.
Du côté du pouvoir, des voix se lèvent pour appeler le Chef de l’Etat actuel, Faure Gnassingbé à se porter candidat pour un 4e mandat. La modification constitutionnelle lui laisser la possibilité de briguer 2 autres mandats à la tête du pays.
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