Timothée Ayekomon a reçu une convocation policière pour le lundi 14 septembre prochain avec une mise en garde. Alors même que ce jeune opposant n’a reçu ni une première ni une 2e convocation, l’agent de police le convoquant a pris soin de lui signifier qu’il s’agit de la 3e convocation. La manigance derrière cette pratique est d’aller chercher ce militant de l’Union des forces de changement (UFC) manu-militari. Derrière cette affaire se trouve un député de ce parti à l’Assemblée nationale.
Gilchrist Olympio aura fort à faire pour ramener la cohésion au sein de ce qui reste de son UFC depuis la signature de l’accord de co-gouvernance avec le pouvoir de Faure Gnassingbé. Après l’ancien ministre Elliot Ohin, accusé récemment par les siens de semer la zizanie au sein du parti, c’est Séna Alipui qui attire les attentions.
Il nous souvient qu’il y a quelques jours, Timothée Ayekomon, un militant de l’UFC se revendiquant plusieurs décennies de militantisme au sein de ce parti avait adressé une lettre à Gilchrist Olympio. Dans la note, l’opposant ausculte les problèmes qui mine l’ancien parti populaire, devenu l’ombre de lui-même.
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Timothée Ayekomon invitait Gilchrist Olympio à régler le cas patent de Séna Alipui. Le député est accusé de tronquer sa vocation d’opposant en se muant en un ardent défenseur de tout ce qu’entreprend le parti au pouvoir.
« Ce monsieur s’est érigé en avocat défendeur de l’UNIR. Il faut vous rappeler sa défense de la reconnaissance du mariage homosexuel au parlement et puis la défense du crime économique commis par la famille ADJAKLI. Nous attirons votre attention particulière sur ce dossier qui défraie la chronique au Togo. Dans le pays, on mange difficilement une fois par jour, mais c’est dans ce même pays que monsieur Alipui Séna se constitue, au nom de l’UFC, l’avocat défenseur de la famille ADJAKLI en qualifiant les journalistes de canaux vides alors que l’UNIR n’ose pas en parler», faisait remarquer M. Ayekomon.
Des accusations qui ne sont pas du goût du député. Le président du Groupe parlementaire tout en colère va se confier aux officiers de police du Commissariat du 1er arrondissement. Et sur la première convocation qui devrait parvenir au co-militant de M. Alipui est tout en rouge : « NB : Attention, 3e convocation ».
Timothée Ayekomon qui n’a reçu aucune convocation tombe des nues. Cette formule est souvent utilisée après deux convocations successives auxquelles le concerné n’a pas répond. Et généralement, elle balise la voix à une arrestation manu-militari.
On apprend que l’opposant avait été appelé 2 fois au téléphone par quelqu’un qui l’informe que le Président du groupe parlementaire UFC a porté une plainte contre lui. Des appels qui seraient considérés comme des convocations, sur « instructions personnelles d’un député » de l’opposition (sic !).
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