Il se tient ce samedi 12 septembre une nouvelle édition du « African Heritage Month ». L’activité organisée par l’UNESCO à travers UNESCO Center of Peace enregistre la participation d’éminentes personnalités dont le célèbre sénateur américain Chris Van Hollen. Reckya Madougou, ancienne ministre béninoise et conseillère spéciale du Chef de l’Etat togolais intervient également sur la thématique d’un Plan Marshall pour l’Afrique.
La rencontre est placée a pour thème : «Un Plan Marshall pour l’Afrique: une stratégie gagnant-gagnant pour un partenariat viable entre l’Afrique et les États-Unis d’Amérique ».
Tout part du constat selon lequel l’Afrique émerge aujourd’hui comme l’un des moteurs à fort potentiel de l’économie mondiale.
Pour Reckya Madougou, le continent ne doit cette émergence qu’à lui-même. Cette spécialiste des questions de développement explique que le continent a connu une croissance endogène, tirée par la consommation d’une classe moyenne en cours d’explosion et déjà forte de 120 millions d’âmes, au pouvoir d’achat assez stable.
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De plus, elle précise que d’autres indicateurs montrent que la croissance des économies africaines est une tendance structurelle et durable. Pour peu, insiste-t-elle, que le continent poursuive sa transformation structurelle.
« De bonnes nouvelles pour tous nos partenaires traditionnels, surtout les États-Unis d’Amérique. J’ai l’intime conviction qu’à travers un plan Marshal révolutionnaire, les Etats-Unis ont aujourd’hui une occasion optimale de reproduire avec succès ce qui a été lancé en 1947 pour aider à la reconstruction de l’Europe après la seconde guerre mondiale », appelle Mme Madougou.
La conseillère spéciale du Chef de l’Etat togolais propose pour ce faire « une aide financière à l’endroit à la fois de la population et des états » ; ce qui permettra d’accélérer la croissance, de façon inclusive.
Dans cette perspective, Reckya Madougou propose un modèle de développement qui invite à réinventer le co-développement, tourner la page de l’aide classique au développement et favoriser la mise en place d’un cadre financier à destination des entreprises de l’économie réelle. Le modèle en question insiste sur des investissements structurants, encourage les transferts de connaissance, la construction des business models gagnants gagnants avec lesquels l’Afrique et les Etats-Unis trouveront respectivement leurs comptes.
« Avec des personnalités américaines et africaines nous envisageons à cet effet la mise en place imminente d’un réseau de plaidoyer et lobbying pour l’équivalent d’un Plan Marshall pour l’Afrique », annonce la ministre.
Loin d’être une vérité absolue tirée des évangiles, le modèle en question peut évidemment se parfaire grâce à d’autres idées. A ce propos, la responsable de la Team RM et ses partenaires américains attendent les idées du public.
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