L’Autorité Nationale pour l’Interdiction des Armes Chimiques (ANIAC-TOGO) intensifie la lutte pour la gestion des produits chimiques au Togo. Face à la presse vendredi, elle a révélé les menaces liées à la manutention, au stockage, au transport et à la gestion des produits chimiques, basée sur la prise de mesures règlementaires. L’occasion a permis à Amah Hunlede d’instruire les populations sur les règles générales de sécurité et sûreté dans la zone portuaire et en entreprises.
Pour le Président de l’ANIAC, le Togo à l’instar de tous les Etats est confronté à la gestion des produits chimiques. Dans le pays, dit-il, de quantités importantes de produits chimiques de nature diverse sont couramment utilisées dans plusieurs secteurs d’activités. A cela s’ajoute les risques liés à la manutention, au stockage, à la manipulation et à l’exposition de ces produits en milieux portuaire et industriel. Selon lui, même les rejets volontaires des eaux usées, des effluents et des déchets industriels constituent des conséquences négatives de l’utilisation des produits chimiques.
« Aujourd’hui plus que jamais la menace chimique est réelle et pèse sur tous les Etats industriels ou en développement, et le Togo notre pays en fait partie » a éveillé Amah Hunlede avant de prouver « Je ne passerai pas sous silence les différents incidents liés aux produits chimiques, mais je me permets d’évaluer à titre illustratif les dégâts des explosions qu’a connus le Liban le 04 août 2020. Plus de 2750 tonnes de nitrate d’ammonium entreposés au port de Beyrouth sont parties en fumée. Au moins 171 morts et plus de 6000 blessés».
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Pour éviter de pareille situation au Togo, le premier responsable de la structure nationale de coordination, de contrôle à l’importation et à l’exportation ainsi que de supervision de l’utilisation des produits chimiques au Togo invite les acteurs à observer les règles générales de sécurité et sûreté dans la zone portuaire et en entreprises.
Il leur est demandé de déterminer les causes possibles d’accidents majeurs c’est-à-dire identifier les défaillances potentielles du matériel et des dispositions d’ordre matériel, les défauts éventuels des procédés ou de la conception ainsi que les erreurs humaines possibles.
Aussi, faut-il étudier les dangers, dans toute l’installation utilisant les produits chimiques, éviter systématiquement l’exploitant à procéder à une étude des dangers dans les normes requises.
Le Président de l’ANIAC a enfin exhorté les acteurs à une bonne gestion des produits et déchets chimiques.
« Ces mesures non exhaustives, feront l’objet du programme de sensibilisation que l’Autorité a initié pour les sectoriels et les entreprises basés au Togo » a décliné M. Hunlede.
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