Le Comité de Coordination pour les Filières Café et Cacao (CCFCC) a lancé jeudi à Kpalimé (120 km de Lomé) la Campagne 2021-2022 de commercialisation du Café et du Cacao. Le lancement a été présidée par le ministre du commerce, de l’industrie et de la consommation locale, Kodjo Adedze, en présence de son collègue de la Culture, Kossi Lamadokou et du secrétaire général du CCFCC, Enselme Gouthon. Cette campagne va dynamiser encore plus la filière café-cacao au Togo.
« Il est impérieux de faire de la campagne de commercialisation 2021-2022, une campagne réussie, une campagne au cours de laquelle chaque acteur respecte les procédures définies de manière consensuelle et fournit en temps réel, les données statistiques fiables sur leurs activités », a-t-il déclaré Kodjo Adedze lors du lancement.
Le ministre a invité les acteurs à une bonne veille commerciale afin que les producteurs et commerçants vivent de leur bon labeur. Mais également, a invité toutes les familles à œuvrer dans le respect des règles afin de faire avancer la productivité et la qualité des produits.
Le lancement de ladite campagne est organisé en collaboration avec le Conseil Interprofessionnel des Filières Café et Cacao (CICC-Togo).
M. Adedze a souligné que le gouvernement est à pied d’œuvre pour relever les défis dans ces filières. Notamment, l’augmentation durable de la production au moyen de l’amélioration de la productivité et de la préservation de la qualité.
Campagne de commercialisation, un rendez-vous annuel
Le Secrétaire général du CCFCC a témoigné sa reconnaissance au gouvernement togolais pour les efforts ayant permis de rehausser le niveau de la visibilité des produits locaux togolais à l’international. Enselme Gouthon a a invité les producteurs, transformateurs et exportateurs à maintenir le cap.
« Nous sommes heureux de nous retrouver une fois encore, à notre important rendez-vous annuel qui donne officiellement le coup d’envoi de la campagne de commercialisation du café et du cacao. Il convient de souligner que la promotion de la transformation et de la consommation du café et du cacao togolais par nos compatriotes, commence par rentrer dans les habitudes grâce aux initiatives du gouvernement et des acteurs privés, depuis plusieurs années », a fait savoir Enselme Gouthon.
Pour sa part, Charldey Kokouda a remercié au nom du conseil interprofessionnel, les autorités togolaises qui ne ménagent aucun effort pour les soutenir.
« Avant, le travail des agriculteurs, commerçants et transformateurs n’était pas remarquable malgré les efforts, mais lorsque le gouvernement a initié l’interprofession, nous avons de la visibilité un peu partout sur le plan national et international », a témoigné le président du CICC.
A l’occasion, M. Kokouda a invité le gouvernement à instaurer la loi sur les interprofessions afin que le travail devienne plus professionnel, « surtout que le café et le cacao occupent une place importante parmi les cultures d’exploitation au Togo », a-t-il ajouté. Il est à noter que les actions de relance de la production du café-cacao ont permis l’augmentation de la production.
Ainsi, le café est passé de 17934 tonnes en 2016 à 23713 tonnes en 2020 et le cacao de 11587 tonnes à 17084 tonnes sur la même période. Cette performance qualitative et quantitative a permis au Togo de remporter 2 médailles d’or au niveau Afrique et océan indien.
Au Togo, le café et le cacao constituent, après le coton, les 2e et 3e cultures traditionnelles d’exportation qui procurent des devises importantes dans le secteur agricole. Il s’agit de la principale source de revenu de plus de 40 000 familles.
Ces 2 produits contribuent pour 1,2% à la formation du Produit intérieur brut (PIB) du Togo. Ils occupent environ 32.000 producteurs.