Le système éducatif togolais connaîtra des améliorations à compter des mois prochains. Le Comité de suivi et d’évaluation du Protocole d’Accord (PA) entre le gouvernement et les fédérations des syndicats d’enseignants a rendu jeudi ses conclusions au gouvernement. Le document a été remis au ministre Gilbert Bawara en charge du dialogue en présence de son collègue Prof Dodzi Komla Kokoroko en charge des enseignements primaire, secondaire, technique et de l’artisanat. On note que plusieurs recommandations ont été formulées pour un système éducatif moderne.
Le comité en question avait pour mission d’évaluer la mise en œuvre du Protocole d’accord, de faire des propositions pour la réalisation des objectifs communs dans une vision d’ensemble. Il avait pour tâches, entre autres, de dresser un constat exhaustif de ce qui a été accompli ces dernières années dans le secteur de l’éducation, ainsi que les principales réformes en faveur du monde éducatif et des enseignants.
Ces membres devaient examiner les défis et les préoccupations prioritaires du secteur de l’éducation et dresser les attentes de toutes les parties prenantes : gouvernement, enseignants, parents et élèves, et d’en déduire un ordre de priorités pour les prochaines années.
Les membres du Comité s’étaient réunis les 9, 10, 16, 17, 23 et 28 décembre 2021.
« Au cours de nos travaux, nous avons eu à évaluer le protocole d’accord du 19 avril 2018 en ces 10 points. Les détails sont consignés dans le rapport remis officiellement aux autorités. Nos travaux ont porté également sur les problèmes de notre système éducatif. Nous avons également travaillé pour identifier les défis de notre sous-secteur (enseignement confessionnel, ndlr) », a déclaré le Père Pierre Marie-Chanel Affognon, rapporteur du Comité.
Le prélat annonce par ailleurs que les membres du comité ont proposé, vu les enjeux, les défis, et les moyens très limités de notre pays, moyens rendus encore précaires avec la situation sanitaire, « la création d’un fonds national de soutien à l’éducation ».
Cela devra permettre à ce que tous les fils et filles du Togo et les personnes de bonne volonté puissent apporter leur contribution à l’amélioration de l’éducation au Togo.
Au nom du gouvernement, le ministre en charge du dialogue social a salué les membres du comité de suivi pour le travail abattu. Pour Gilbert Bawara, la mission confié au comité de suivi a été motivée par les tensions survenues dans le secteur de l’éducation au mois de novembre dernier.
M. Bawara a salué l’esprit d’ouverture des partenaires du secteur de l’éducation qui ont participé aux travaux.
« Le gouvernement prendra le temps nécessaire pour examiner et étudier en profondeur les conclusions des travaux qui vient de nous être remis. Mais nous observons que la volonté de tous de s’engager dans un dialogue, de discuter de tous les problèmes a constitué un facteur d’apaisement et de rétablissement de la sérénité dans le secteur éducatif. Nous ne pouvons pas anticiper sur les conclusions mais nous pouvons reconnaître qu’il y a eu des pas de géant posés depuis avril 2018 à ce jour dans la mise en œuvre des dispositions du protocole d’accord », a-t-il affirmé.
Encore des défis dans le système éducatif
Le ministre de la fonction publique, reconnait qu’il y a encore du chemin à parcourir notamment avec des problèmes et des défis qui subsistent. Certains touchent à la situation des enseignants, d’autres problèmes ont trait à la qualité du système éducatif lui-même, d’autres concernent aux infrastructures d’accueil, certains problèmes touchent à la manière dont nous devons renforcer et améliorer la formation du personnel enseignant. Il assure que le gouvernement reste attentif.
« Le protocole d’accord constitue un canevas qui peut permettre d’inscrire nos actions, les mesures et les dispositions qu’il conviendra de continuer à prendre », a-t-il ajouté.
Gilbert Bawara annonce que des mesures concrètes seront prises à l’issue de l’examen du rapport y compris concernant la question de la gratification exceptionnelle promise aux enseignants et qui a été à la base des tensions entre le gouvernement et les enseignants en novembre dernier. Les enseignants seront situés sur le sujet d’ici à la fin du mois de janvier 2022.