Tout est parti de l’annonce la semaine dernière d’une série de manifestations par le Parti national panafricain (PNP) de Tikpi Atchadam alors que la coordination de la coalition de l’opposition n’avait pas communiqué sur cette activité. L’annulation de ces marches a révélé une mésentente entre le PNP et les autres formations politiques composant la coalition. Cette guéguerre au sein du regroupement est au centre de tous les débats. Jeudi, Jean Kissi, le secrétaire général du Comité d’action pour le renouveau (CAR) a accusé le pouvoir de Faure Gnassingbé d’avoir jeté un sort à la coalition.
Au micro de Kanal FM, Jean Kissi a rejeté toute idée de conflit au sein de la coalition des 14 partis politique de l’opposition. Pour le député, s’il y a un conflit dans un groupe, c’est plutôt au sein du parti au pouvoir.
Par la suite, le Secrétaire général du CAR, accuse le pouvoir de Faure Gnassingbé d’avoir fait des consultations mystiques contre l’opposition. Il a estimé qu’il a été dit au régime lors des consultations mystiques que sa ‘seule chance’ de s’en sortir, est la division de la coalition 14.
« C’est ce qui justifie l’acharnement de ces derniers jours concernant cette incompréhension qui est apparue au niveau de la Coalition », a-t-il ajouté.
Jean Kissi qui rejette toute idée de conflit au sein de la coalition reconnaît toutefois qu’il y a de ‘petites coquilles’ inhérentes à toute organisation. Il estime que le conflit est ailleurs.
« Entre eux (le pouvoir, ndlr) et nous, qui doit chercher la division dans le camp de l’autre ? S’il n’y a pas de division à UNIR, on ne peut pas couper des portefeuilles à Victoire Tomégah-Dogbé et les donner à Mazamesso Assih. S’il n’y a pas de conflit à UNIR, Kpatcha et Bodjona ne seront pas passés par la prison », a-t-il énuméré.
Pour le député, le mauvais temps est derrière la coalition. Il a avancé que c’est bras dessus bras dessous qu’une délégation de la coalition comprenant le secrétaire général du PNP a rencontré mercredi le Groupe des 5. Aucune information n’a filtré de cette rencontre.
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Le regroupement de l’opposition continue d’exiger le rétablissement de la Constitution de 1992 dans sa version originelle. Et évoquant la prochaine reprise du dialogue politique, Jean Kissi pense que l’opposition ne fléchira pas avant d’avoir obtenu le sacrement du monument Togo.
« Le sacrement, c’est le bout de phrase ‘en aucun cas, nul ne peut faire plus de 2 mandats’. Le seul problème qu’on a dans ce pays, c’est qu’on a détruit ce sacrement et nous avons laissé la personne faire 2 mandats et elle est en train de faire le 3ème mandat ridicule », a martelé M. Kissi.
Notons que dans un entretien accordé à Togo Breaking News mercredi, le ministre togolais de la fonction publique avait indiqué que le gouvernement n’accordait aucune importance aux mésententes qui surviennent au sein de la Coalition des 14 partis politiques de l’opposition. Pour Gilbert Bawara, le gouvernement n’agit pas et ne se détermine pas en fonction de l’atmosphère et de la vie interne au sein de la coalition ou de tout autre parti politique, mais à l’aune de convictions profondes et de l’idée qu’il a quant aux intérêts majeurs du Togo.