La crise politique que connaît le Togo depuis 7 mois préoccupe. Elle interpelle davantage depuis la suspension du dialogue enclenché il y a un mois sous l’égide de Nana Akufo-Addo, le Chef de l’Etat ghanéen qui facilite les discussions. Le groupe des 5 salue la facilitation malgré les difficultés qui surgissent et appelle les parties prenantes de la crise à respecter les engagements pris dans le cadre du dialogue et à dépasser les positions de principe afin d’aboutir à un accord pour l’intérêt de tous les togolais.
Dans un communiqué publié lundi, le Groupe des 5, regroupant la Coordination du Système des Nations-Unis au Togo, la délégation de l’Union Européenne, et les ambassades d’Allemagne, des Etats-Unis d’Amérique et de France au Togo a exprimé sa reconnaissance aux autorités ghanéennes pour leur engagement en faveur du dialogue politique inter-togolais et soutien leurs efforts.
Les Chancelleries composant le groupe des 5 dit constater néanmoins les difficultés auxquelles ce dialogue est confronté depuis plusieurs jours.
Dans ce sens, elles appellent les parties à respecter les engagements pris dans le cadre de la préparation et du déroulement des premières séances du dialogue inter-togolais qui a débuté le 19 février.
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De même, le groupe des 5 demande au pouvoir et à l’opposition de dépasser les positions de principe et à s’engager sans délai, dans l’intérêt de tous les togolais, dans une discussion de fond sur les questions constitutionnelles et électorales, afin de parvenir à un accord sur les réformes dans le respect de l’Etat de droit et des dispositions légales et constitutionnelles en vigueur.
« La Coordination du Système des Nations-Unis, la délégation de l’Union Européenne, et les ambassades d’Allemagne, des Etats-Unis d’Amérique et de France appellent les parties à parvenir à un accord sur un cadre démocratique rénové et consensuel, afin que les électeurs togolais puissent exprimer un choix dans les élections libres et transparentes », lit-on dans la suite du communiqué.
Pouvoir et opposition togolais sauront se reconnaître à travers les lignes de cette note pour finalement avancer dans les discussions censées aboutir à un accord de sortie de crise.
Notons qu’en dehors de la déchirure totale sur la question du retour à la version originelle de la Constitution de 1992, le sujet lié à la descente des militaires à Kparatao en fin février dernier et la nomination des présidents des Commissions électorales locales indépendantes (CELI) cristallisent de nouveau les positions.