Le Groupe de 07 organisations de la Société Civile (G7) vient d’élaborer un document d’analyse relatif à la crise sociopolitique togolaise. Intitulé « Processus du 27è dialogue togolais et mise en œuvre de la feuille de route de la CEDEAO », le document évoque les résultats du dernier dialogue inter-togolais, les leçons tirées et formule des recommandations en vue d’une résolution définitive de la crise au Togo. Pour le G7, un 28è dialogue inclusif s’avère indispensable pour le pays.
Selon le document du G7, le 27è dialogue recommandé par la CEDEAO a connu des hauts et des bas dans son évolution. Il n’a manifestement pas permis de trouver un consensus autour des grands enjeux et de défis de gouvernance politique, économique, d’entreprise et du développement socio-économique auxquels est confronté le Togo depuis son accession à la souveraineté internationale.
Il n’a pas non plus permis de rénover le cadre électoral et faire des réformes institutionnelles d’envergure pouvant d’envisager le futur du Togo meilleur, en termes de transparence dans la gestion de la chose publique.
Pour ce qui est de la feuille de route, le G7 souligne qu’elle a connu des manquements et des insuffisances dans sa mise en œuvre. Elle a toutefois permis l’organisation des élections législatives, la réalisation des réformes constitutionnelles même si ces dernières n’ont pas été consensuelles en raison de l’absence de la C14 au parlement.
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A l’analyse de ces faits, la société civile conclut que la crise sociopolitique togolaise, née des affrontements entre militants du PNP et forces de défense et de sécurité, le 19 août 2017 n’est pas résolue.
Pour une issue favorable, le Groupe plaide pour un 28è dialogue politique inter-togolais. Sans quoi, la crise est programmée pour rebondir.
« Le G7 reste convaincu que la solution effective reste indiscutablement entre les mains des Togolais d’où l’importance d’un 28è dialogue togolais initié et conduit par les togolais », lit-on dans le document d’analyse.
Mais pendant qu’on y est, il recommande la poursuite et le renforcement des mesures d’apaisement, la prise des mesures pour fiabiliser le fichier électoral et un garanti de l’exercice des droits constitutionnels de manifester pacifiquement sur tout le territoire.
A la classe politique, il est demandé d’œuvrer pour l’émergence d’un 3è courant politique « pour sortir du piège sans fin du bipartisme togolais symbolisé depuis 1958, par la lutte perpétuelle entre le courant nationaliste historique du CUT et ses avatars politiques dont l’UFC et récemment l’ANC et le courant progressiste du PTP et ses avatars politiques de l’UCPN, le RPT et UNIR actuellement ».
Le G7 est composé de WANEP-Togo, de la CNSC-Togo, d’ACAT-Togo, du CACIT, du REPSFECO-Togo du CEJP-Togo et de la SAAD.
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