La coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise a dévoilé mercredi à la presse son programme de campagne qui couvre la période du 06 au 18 décembre prochains. Contrairement à la campagne électorale débutée mardi, la démarche du regroupement vise à empêcher la tenue du scrutin législatif du 20 décembre prochain. Les leaders de la Coalition affirment qu’ils n’est plus question de se plier devant l’interdiction des manifestations. De même, ils précisent qu’ils n’iront pas sur « le terrain de la violence » du pouvoir.
Le programme de campagne des 14 partis politiques regroupés au sein de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise démarre le jeudi 06 décembre avec des caravanes de sensibilisation dans les rues de Lomé et des villes de l’intérieur. Elles sont suivies de prières musulmanes aux intentions du Togo à la mosquée du Terminal de Sahel à 12h 30, le vendredi 07.
Egalement, au dimanche 09 décembre, il est prévu une messe aux intentions du Togo à Kovié et un culte protestant à l’Eglise Evangélique Presbytérienne de Nyékonakpoè et à la l’Eglise Méthodiste Salem de Hanoukopé.
De l’action de grâce, on passe aux manifestations publiques. Elles ont lieu pendant 10 jours. Ces manifestations dont le but ultime est de contrecarrer l’organisation des prochaines législatives sont programmées pour le samedi 08, le lundi 10, le mardi 11, le mercredi 12, le jeudi 13, le vendredi 14, le samedi 15, le dimanche 16, le lundi 17 et le mardi 18 décembre.
« Les élections prévues le 20 décembre constituent un grave danger pour le Togo. Elles ne doivent pas avoir lieu », mentionne la déclaration liminaire ayant fait l’objet de la conférence de presse.
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En attendant que ledit programme ne soit transmis au ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales, la coalition prévient qu’il n’entend plus se plier devant l’interdiction de ses manifestations ou l’imposition des itinéraires desdites manifestations. Elle rappelle ses actions sont de nature pacifique et taxe le ministre Yark Damehane de virulent.
« Nous voulons dire au ministre Yark que nous n’irons pas sur le terrain de violence sur lequel il nous amène… Nous appelons à des manifestations pacifiques et nous n’appelons pas à la violence. Ce qui est virulent et qui appelle à la violence c’est lui (Yark Damehane, ndlr », a martelé la coordinatrice de la coalition.
Dans un autre registre l’opposition déplore de nouvelles arrestations dans ses rangs la semaine dernière à Agoè Zongo, un quartier de Lomé réputé être le fief du Parti national Panafricain (PNP).
« Le 21 novembre dernier, il ya eu 8 arrestations dont une arrestation très tôt le matin. Le 1er décembre, il y en a eu 7. Au total 15 nouvelles personnes arrêtées et qui sont déférées à la prison civile », a relaté Dr Kossi Sama, Secrétaire général du PNP.