La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a fait mardi le point des activités qu’elle a réalisées depuis la prestation de serment de ses membres le 20 octobre 2017. Ces activités ont permis de projeter les futures consultations électorales. Ainsi les élections locales sont-elles annoncées pour le 16 décembre et seront couplées avec le référendum alors que les élections législatives sont maintenues pour le 20 décembre conformément à la feuille de route de la CEDEAO.
Depuis la prestation de serment des 13 commissaires qui siègent actuellement sur les 17 prévus par le Code électoral, la CENI a procédé à l’amendement et l’adoption de son règlement intérieur, la mise en place du bureau et les sous-commissions.
Selon le président de l’institution, Prof Kodjona Kadanga, la composition actuelle de la CENI est le résultat du consensus dégagé à l’issue de l’Accord politique global (APG). L’article 12 du code électoral stipule que 5 membres sont désignés par la majorité parlementaire, 5 par l’opposition parlementaire, 3 par les partis extraparlementaires et 3 autres par la société civile.
Prof Kadanga explique que les activités se déroulent normalement pour le fait que le quorum est atteint.
La CENI a mis en place 5 sous-commissions constituées pour la conduite des activités. Elle a procédé au recrutement des Opérateurs de saisie (OPS) avant la suspension de ses activités le 20 février 2018.
Mais depuis le 1er août, l’institution a repris les activités et a procédé à la nomination des membres des Commissions électorales locales indépendantes (CELI), à la formation de ces derniers, à la reconnaissance et l’actualisation des Centres de recensement et de vote (CRV).
Le recensement, les locales, le référendum… et les législatives
En ce qui concerne les activités en cours de réalisation, il faut noter que la CENI prépare les personnes ressources pour le début du recensement électoral. 6700 OPS sont actuellement en formation et 6200 seront retenus. Les assistants comptables, les techniciens réseaux et autres développeurs sont également en formation.
Pour le président de la CENI, tous les agents électoraux devront avoir reçu la formation nécessaire pour mener à bien la tâche.
En effet, le recensement se tient dans la zone 1 du 1er au 8 octobre. Pour la zone 2, il est prévu du 17 au 24 octobre 2018.
« C’est un recensement pour aboutir à un nouveau fichier électoral. Mettre à plat l’existant et avoir à la fin un nouveau fichier électoral. Ce qui est très important. D’où le travail d’accompagnement très important de la presse pour la sensibilisation de la population à cet important rendez-vous. Tout part du recensement, du fichier électoral », a déclaré Kodjona Kadanga.
Pour M. Kadanga, toutes les dispositions sont prises parce qu’il y a le matériel avec un ratio ainsi que les ressources humaines pour que le recensement soit réussi.
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Quant aux consultations électorales, la CENI programme de tenir le référendum et les locales le 16 décembre. Les législatives sont maintenues pour le 20 décembre 2018 conformément à la feuille de route de la CEDEAO.
« Techniquement, nous sommes prêts. La date du 20 décembre peut vraiment tenir. Nous n’avons pas commencé les préparatifs le 1er août. Nous avons commencé depuis octobre 2017. Il y a eu une suspension et nous avons repris les activités », a assuré le président de la CENI.
Prof. Kadanga a également laissé entendre que la CENI attend les autres membres qui devraient être désignés par l’opposition parlementaire mais va continuer à travailler.
Notons que conformément à la feuille de route de la CEDEAO, 3 experts électoraux de l’organisation communautaire sont attendus à Lomé pour appuyer la CENI. Un spécialiste en audit du fichier électoral ainsi qu’un spécialiste en droit constitutionnel sont aussi annoncés. La CEDEAO déploiera également 20 observateurs pour suivre les élections.
Pour rappel, la CENI est l’institution chargée d’organiser et de superviser les élections au Togo. Mais elle est contestée dans sa forme actuelle par la Coalition des 14 partis politiques de l’opposition qui réclame sa recomposition avant toute participation au processus électoral.