Le Professeur Komi Wolou s’inquiète des évènements qui se succèdent au Togo depuis les élections présidentielles du 22 février 2020. Affirmant que le scrutin qui a vu la réélection de Faure Gnassingbé a été émaillé « d’irrégularités et d’actes de violences », le candidat du Pacte socialiste pour le renouveau (PSR) s’insurge contre ce qui arrive à Agbeyome Kodjo. Prof Wolou appelle à « mettre fin aux procédures » contre le candidat de la Dynamique Mgr Kpodzro. Pendant ce temps, les soldats ont remis le blocus autour du domicile de l’ancien Premier ministre.
« Des informations concordantes émanant du terrain avaient attesté l’existence de nombreuses irrégularités et des actes de violences que nul ne peut, de bonne foi, nier. Malheureusement, comme on pouvait s’y attendre, les institutions ont validé ces élections », a déploré jeudi le candidat crédité de 1,15% des voix.
Le leader du PSR explique ensuite que la validation du scrutin « ne peut en soi mettre fin aux contestations politiques qui, en pareilles circonstances, sont courantes et légitimes ».
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« C’est dans ce cadre qu’il faut inscrire et circonscrire à leur juste portée les actes de protestation et de revendication de M. AGBEYOME Kodjo. C’est pourquoi nous déplorons et condamnons les actes de violences, d’intimidation et les arrestations opérés en violation flagrante des règles légales en vigueur. Le monopole de la violence étatique ne peut se comprendre que lorsque les autorités y recourent dans des conditions qui préservent les droits fondamentaux des citoyens », a condamné le Professeur de droit.
Pendant qu’il est encore temps…
Le candidat à l’élection présidentielle soutient que « les institutions étatiques ont toujours l’obligation de respecter la loi dans la mise en œuvre des procédures ».
« Alors qu’il est encore temps, il convient de mettre fin aux procédures en cours afin de limiter les blessures déjà profondes que subit le peuple Togolais. La paix à laquelle nous aspirons tous ne peut se réaliser de façon durable sans un respect mutuel à tous les niveaux, celui des lois dans leur ensemble y compris les processus électoraux et la vérité des urnes », martèle Komi Wolou.
Pour finir, le leader du PSR rappelle que les sentiments d’injustice répétée sont « sources de frustrations qui portent les germes d’un désordre aux conséquences imprévisibles qu’il faut impérativement éviter ».
« L’intérêt du pays le commande. Nous invitons les autorités à faire preuve de responsabilité et de mesure en ces moments critiques pour notre pays », a-t-il conclu.
Rappelons que le siège levé autour du domicile d’Agbeyome Kodjo en milieu de matinée de jeudi a été remis en début d’après-midi à la suite du départ du lieu de l’archevêque émérite de Lomé, Mgr Philippe Fanoko Kpodzro. Le prélat a dû revenir chemin quelques temps après au chevet du candidat de sa Dynamique qui conteste les résultats officiels de l’élection présidentielle.
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