La Dynamique pour la majorité du peuple (DMP) a signalé cette semaine la perturbation de ses activités politiques dans le nord du pays. Les faits dénoncés par le regroupement dirigé par Brigitte Adjamagbo-Johnson se sont produits à Bafilo et à Kara les 14 et 15 octobre derniers.
Des délégations de la DMP étaient en mission de sensibilisation et d’échanges avec les militants et sympathisants à Bafilo et à Kara le week-end dernier. Mais ce déplacement n’a pas été du tout tranquille. Les activités politiques programmées ont été empêchées.
Activités politiques perturbées
Selon la DMP, des éléments de la gendarmerie nationale à Bafilo ont empêché la tenue d’une rencontre organisée par un élu local dans un lieu privé. Ils ont menacé de lancer des gaz lacrymogènes qu’ils exhibaient.
« Pour ne pas exposer inutilement les participants à la violence, les responsables de la DMP après avoir en vain essayé de ramener à la raison les gendarmes, ont dû arrêter la rencontre en cours », raconte le regroupement politique.
Des faits similaires se sont produits dans la ville de Kara où, cette fois-ci, une bande d’individus, considérés par la DMP comme des miliciens du régime en place, ont empêché littéralement « avec violence et avec de graves menaces » la réunion que devait tenir l’équipe de la DMP, à Lama Kpeda, au centre communautaire de Kpanda.
« Les militants et sympathisants de la DMP, fortement mobilisés, attendaient dans la cour du centre communautaire, l’arrivée de leurs responsables venus de Lomé sur les lieux de la réunion. A leur arrivée, et au moment où les participants cherchaient à rentrer dans la salle réservée pour la réunion, certains individus ont surgit et ont bloqué l’entrée de la salle en disant que personne n’a le droit de tenir une réunion de l’opposition à Kara », lit-on dans un communiqué de la DMP.
On apprend par la même source que des responsables de la DMP ont été « violentés et menacés d’atteinte à leurs vies et celles de leurs familles, de mise à feu de leurs véhicules » s’ils insistaient à tenir leur réunion.
« Pour éviter toute dégénérescence de la situation, la délégation a dû annuler la réunion à cet endroit », avoue l’organisation politique qui dénonce des actes graves constituant une menace réelle au vivre ensemble au Togo.
Faire la lumière sur les faits
Brigitte Adjamagbo-Johnson et ses collègues engagent le gouvernement à faire la lumière sur les faits « qui ne sont pas de nature à préserver la paix sociale ».
« Ces actes ne sont pas non plus de nature à favoriser la cohésion sociale dont notre pays a besoin en ce moment pour faire face aux attaques terroristes qui endeuillent notre pays depuis plus de deux (02) ans déjà », ajoute le document.
Le regroupement se réserve le droit de poursuivre en justice les auteurs qui sont bien connus. Elle invite les populations de Kara et des autres localités du septentrion à se départir de la peur et à rester mobilisées pour sortir le Togo de la servitude.
Notons que ces faits se produisent alors que le pays s’apprête à tenir dans les prochains mois des élections régionales et législatives.