A Lomé, il se développe ces derniers mois un réseau de voleurs de compteurs TDE (Société Togolaise des Eaux). La police nationale a ouvert une enquête suite aux signalements de ces vols. Un des réseaux vient d’être démantelé.
Le 22 octobre dernier, la police nationale a arrêté un jeune togolais de 18 ans aux environs de 3 heures à Djidjolé, en possession d’un compteur de la TdE.
Interrogé au commissariat, il a déclaré appartenir à un groupe de jeunes spécialisés dans le vol de compteurs TdE, de tuyaux de climatiseurs, de pompes de forage entre autres.
Les objets volés sont revendus à un nigérien de 25 ans, commerçant spécialisé dans l’achat de ferrailles communément appelées « Gakpogbégblé ». Ce dernier a aussi été interpellé le même jour aux environs de 16 heures.
À la suite d’une perquisition à son lieu de travail, la Police dit avoir découvert et a saisi plusieurs objets dont quarante-deux (42) compteurs TdE, cassés et dissimulés dans un sac sous son lit, des tuyaux de climatiseurs, une pompe de forage et cinq (05) criques de voiture.
La suite des investigations a permis à la Police d’interpeller également, le 23 octobre 2023 aux environs de 06 heures, A. Alaza, apprenti mécanicien, togolais âgé de 25 ans. Auditionné, il a reconnu faire partie du même groupe que le nommé K. Isaac.
Les compteurs TdE très convoités
La police déplore que 4 autres membres du groupe « sont en fuite et sont activement recherchés » par ses services.
Les individus interpellés estiment que la matière qui sert à fabriquer les compteurs de la TdE « est très prisée et se vend bien sur le marché des ferrailles ». Ils dévoilent qu’un compteur volé est revendu à « 6.000F CFA ».
On signale que ces malfrats ont été arrêtés avec la collaboration de la population et après de nombreuses plaintes de certains abonnés de la TdE.
« Suite à ces plaintes, la Société Togolaise des Eaux a saisi à son tour, la BRI-DGPN d’une plainte qui fait état de la disparition, dans des domiciles, de 466 compteurs, durant la période de janvier à octobre 2023. Ces vols sont principalement commis de nuit, dans les quartiers Bè, Nyékonakpoè, Tokoin, Djidjolé, Hedzranawoé, Adidogomé, Klémé, et Agoènyivé », a souligné la police nationale.
Ces vols détruisent les ouvrages hydrauliques et entraînent des désagréments aux populations privées d’eau potable.