L’arnaque à la nigériane n’est toujours pas rentrée dans l’histoire. Bien que la formule utilisée soit classique, des esprits faibles continuent de mordre l’appât des escrocs tapis sur internet. Une opération menée fin juin par la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) a permis de mettre la main sur un réseau de cybercriminels constitué de 11 nigérians résidants au Togo.
Cette interpellation a fait suite à plusieurs jours d’investigations des agents de la DCPJ. Les 11 ressortissants nigérians arrêtés sont spécialisés dans la cybercriminalité, selon la police togolaise.
La DCPJ indique que lors de leur interpellation, il a été retrouvé plusieurs ordinateurs portables, des téléphones, des clés USB, des cartes Sim Moov, des cartes Sim Togocel, des cartes Sim GLO du Ghana ainsi qu’une liste de contacts téléphoniques Moov et Togocel. Un joint de cannabis y a été également retrouvé.
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Ces « présumés » malfaiteurs procèdent par les « Love chat » ou encore la méthode d’héritages bloqués dans une institution bancaire. Selon la DCPJ, ils sont parvenus ainsi à dépouiller plusieurs citoyens togolais.
« Ils prennent contact avec leurs victimes via internet, les amènent progressivement par diverses manœuvres à s’éprendre d’eux avant de les contraindre par le chantage affectif à leur remettre d’importante sommes d’argent ou tous leurs biens », relate Douti Yendoube, le Commissaire de police.
En effet, la formule est connue. Des faussaires tapis sur internet font divulguer des messages faisant croire qu’ils sont héritiers d’une fortune bloquée dans une institution bancaire et ont besoin d’une aide financière pour rentrer en possession des fonds. Ils prennent soin de promettre un partage après coup.
Les victimes qui espèrent naturellement un partage de cet héritage fictif se dépouillent complètement au profit de leurs interlocuteurs « escrocs ».
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