Le Chef de l’Etat togolais a effectué un bref aller-retour mardi au Congo-Brazzaville. Une visite qui a permis à Faure Gnassingbé d’échanger avec son homologue congolais, Denis Sassou-Nguesso sur le sujet du terrorisme qui mine l’Afrique de l’Ouest.
A Brazzaville mardi, Faure Gnassingbé et Denis Sassou-Nguesso ont passé en revue les différentes crises sécuritaires en Afrique. Ils ont évoqué notamment l’instabilité politique en Afrique de l’Ouest engendrée par la crise en Libye, sans oublier les coups d’Etat militaires dans certains pays de la CEDEAO.
« L’Afrique de l’ouest est minée aujourd’hui par le fléau du terrorisme. Dans plusieurs de nos pays, sévissent des crises sécuritaires qui se sont transformées en crises politiques, avec des transitions. Le président Sassou-Nguesso m’a fait part de son inquiétude et de sa préoccupation et voulait savoir comment les choses évoluaient », a déclaré Faure Gnassingbé.
Le 11 mai dernier, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda a attaqué le Togo. 10 soldats togolais ont été tués et 13 autres sont blessés. Dans la riposte, 15 terroristes ont été tués.
Faure Gnassingbé salue Denis Sassou-Nguesso
Le chef de l’Etat togolais dit saluer la sollicitude de son homologue congolais pour continuer de se mobiliser à chaque fois que la paix est compromise sur le continent africain, à l’instar de ce qu’il fait en Libye.
Toujours au sujet des crises sécuritaires, les deux chefs d’Etat ont appelé à la désescalade entre la RDC et le Rwanda et à l’arrêt des activités du mouvement rebelle M23 sévissant à l’Est de la RDC.
A l’occasion de leur tête-à-tête, Faure Gnassingbé et son hôte n’ont pas manqué de parler de la crise alimentaire qui se profile sur le continent. Ils ont appelé à la solidarité pour vaincre la famine.
Solidarité face aux situations humanitaires
« Les situations humanitaires sont toujours les corolaires des crises sécuritaires. Ces situations sont toujours aggravées par les problèmes d’approvisionnement, la conjoncture mondiale, etc. Des problèmes qui vont provoquer l’insécurité alimentaire que nous connaissons déjà dans certains de nos pays et la situation dramatique des réfugiés intérieurs », a ajouté M. Gnassingbé.
Il était question d’évoquer à l’époque les récents coups de force militaires en Afrique de l’Ouest.