Au grand dam de la CEDEAO qui continue d’exiger la libération de Mohamed Bazoum et son rétablissement dans ses fonctions présidentielles, le président déchu ne devrait plus retourner au pouvoir. Abdulsalami Abubakar, ex-président du Nigeria et chef de la médiation de la Cédéao a eu cette conviction lors des derniers échanges avec les dignitaires du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) notamment son président, le général Abdourahamane Tiani.
L’ancien président du Nigeria, Abdulsalami Abubakar a levé un coin de voile sur les échanges avec le général Abdourahamane Tiani et ses autres collègues du CNSP, l’organe qui dirige le pays depuis le coup d’État du 26 juillet 2023.
L’émissaire en chef de la Cédéao a indiqué dans un entretien accordé à BBC en haussa avoir trouvé le leader du CNSP ouvert à des discussions avec l’organisation sous-régionale.
Le CNSP n’entend pas rétablir Bazoum
Toutefois, Abdulsalami Abubakar a affirmé que la question d’un retour au pouvoir du président renversé, Mohamed Bazoum n’était plus à l’agenda du CNSP. Pour le général Abdourahamane Tiani cette page est définitivement fermée et qu’il faut passer à autre chose.
En effet, l’émissaire de la CEDEAO a précisé que les dignitaires du CNSP ont clairement affirmé qu’ils ne ramèneraient pas Bazoum au pouvoir. Par contre, le général Tiani et les siens sont prêts à négocier sur toute autre chose.
Le CNSP a proposé une transition de trois ans pour refonder la nation nigérienne. Abdulsalami Abubakar a estimé que cette proposition est une évolution positive. Même si la CEDEAO a rejeté cette décision.
Discussions avec la CEDEAO
Avec la CEDEAO, les militaires au pouvoir à Niamey entendent discuter de la réouverture des frontières et de la reprise de l’alimentation en électricité. Selon eux, même en temps de guerre, il y a de l’humanité à autoriser les médicaments dans un pays.
Le général Tiani ne cesse d’ailleurs de dénoncer des sanctions illégales et inhumaines de l’organisation communautaire.
Au sujet du président déchu, Mohamed Bazoum, il n’aura non plus l’électricité comme l’exige la CEDEAO. Le régime militaire a fait savoir que tant que le Nigeria coupera l’électricité pour le pays, il n’y aura pas de lumière chez Bazoum.