Au micro de RFI mardi, le ministre togolais des affaires étrangères, Robert Dussey est revenu sur la question de la menace terroriste qui pèse sur le Togo et des efforts déployés par le gouvernement pour assurer la sécurité des citoyens. Le ministre a essentiellement abordé le sommet du 15 octobre prochain à Lomé et son enjeu primordial qui est l’adoption d’une charte sur la sécurité maritime et le développement en Afrique.
Sur la question d’une menace terroriste, le professeur Dussey a expliqué que « Les forces de l’ordre et de sécurité du Togo sont mises en alerte et elles travaillent en étroite collaboration avec les autres forces de la région et particulièrement les services de renseignement ghanéens ».
« Nous pensons que la menace terroriste touche tous les pays, mais l’essentiel pour nous est de continuer à rassurer la population. Nos forces de sécurité travaillent et veillent sur la paix et la sécurité de toutes les Togolaises et tous les Togolais. », a déclaré Robert Dussey
Selon le ministre, aucune cellule dormante n’est enregistrée au Togo ni un mouvement islamiste radical. Le gouvernement travail avec l’Union Musulmane du Togo pour que les prédications soient des messages de paix.
Le prof. Dussey est essentiellement revenu sur le sommet extraordinaire de l’Union Africaine sur la sécurité maritime et le développement qu’accueille le Togo du 10 au 15 octobre prochain. Le chef de la diplomatie togolaise indique que les travaux devraient aboutir sans doute à l’adoption de la Charte de Lomé sur la sécurité maritime et le développement.
« Cette charte a deux volets essentiels. Il y a un volet sécuritaire qui touche à la sécurité et à la sûreté maritime et le deuxième volet, c’est le volet développement et essentiellement consacré à tout ce qui concerne l’économie bleue », explique le ministre.
Plus de 90% du commerce africain se fait par voies maritimes et le ministre annonce que la charte prévoit le renforcement des coordinations sous régionales pour la surveillance des côtés.
Robert Dussey dénonce au passage des réseaux internationaux structurés qui pillent les ressources maritimes dans le Golfe de Guinée notamment en complicité avec certains pays de la région.