Après les évêques, d’autres hommes de Dieu appellent au report des législatives du 20 décembre dont la campagne a débuté mardi. Les Eglises Evangélique Presbytérienne du Togo (EEPT) et Méthodiste du Togo (EMT) interpellent les acteurs politiques sur le risque que court le Togo en organisant les législatives, sans opérer préalablement les réformes constitutionnelles et institutionnelles. Les dignitaires de ces églises demandent un report des élections de quelques mois, pour éviter le chaos.
Face à la presse, l’EEPT et l’EMT ont déploré les conditions non consensuelles dans lesquelles le peuple togolais est appelé à s’engager dans un nouveau processus électoral.
Pour ces deux institutions religieuses, malgré les différentes initiatives porteuses d’approche de solutions, la crise togolaise semble réfractaire aux différents remèdes administrés depuis 28 ans. La dernière tentative selon elles, est l’adoption de la feuille de route de la CEDEAO pour une sortie de crise.
Les Eglises expriment leur amertume de constater que pour faute de querelles d’interprétation du document, les protagonistes n’ont pas pu implémenter une telle feuille de route, qui recommandait essentiellement, les réformes politiques, une CENI inclusive et une révision du fichier électoral.
Dans ces conditions, l’EEPT et l’EMT exhortent les principaux acteurs de la résolution à mesurer la gravité de la situation afin que les propositions de solution n’engendrent pas un « un nouveau cauchemar pour les populations. Ainsi, appellent-elles au report du scrutin du 20 décembre.
« Nous voudrions, au nom de la primauté de la paix, appeler les autorités compétentes à privilégier la recherche de solutions consensuelles et durables de la crise actuelle, et à repousser de quelques mois les élections législatives prévues le 20 décembre », souligne le message des Eglises.
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Elles soutiennent que le report des législatives donnerait, une nouvelle occasion aux acteurs politiques, avec l’aide des institutions religieuses, d’approfondir le dialogue pour lever les pesanteurs qui empêchent d’aller aux réformes et d’embrasser un processus électoral consensuel.
Cette sortie de l’EEPT et de l’EMT intervient quelques semaines après que la CET ont appelé les politiques à opérer impérativement les réformes constitutionnelles et institutionnelles pour en finir une fois pour de bon avec les violences postélectorales sur la Terre de nos aïeux.
Pour les prélats, le scrutin dont la campagne électorale a démarré ce mardi, ne résoudront pas le problème togolais.