Le Mali cesse à son tour d’être membre de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). L’annonce a été faite mardi par le pouvoir du Général Assimi Goïta, quelques heures seulement après celle du Niger. Pour Bamako, l’OIF est désormais incompatible avec les principes constitutionnels du Mali.
La décision des autorités maliennes est contenue dans une lettre du ministère des Affaires étrangères envoyée à l’OIF.
«Le Mali ne peut demeurer membre d’une organisation aux agissements incompatibles avec les principes constitutionnels (…) fondés sur la souveraineté de l’État», indique le courrier.
L’annonce du Mali rejoint celle du Burkina-Faso et du Niger, des pays avec lesquels il forme l’Alliance des Etats du Sahel (AES) qui se sont retirés de l’OIF le lundi 17 mars pour raison de souveraineté nationale.
Le Mali réagit suite à la sanction
Le Mali a été suspendu de l’OIF en août 2020, après un coup d’État qui a renversé le président élu Ibrahim Boubacar Keïta, à la tête depuis 2013 de ce pays plongé depuis des années dans une crise sécuritaire, politique et économique.
L’organisation a appelé à la libération du président Keïta, «ainsi qu’à la mise en place, dans les meilleurs délais, d’un gouvernement de transition conduit par une autorité civile». Elle avait suspendu le pays tout en maintenant les actions de coopération bénéficiant directement aux populations civiles, ainsi que celles concourant au rétablissement de la démocratie.
De même, le Burkina Faso a été suspendu par le Conseil permanent de la francophonie après le putsch qui a conduit Ibrahima Traoré au pouvoir. C’était en 2022.
Le Niger quant à lui a été sanctionné le 19 décembre 2023 à cause du coup d’Etat perpétré contre Mohamed Bazoun.
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