Difficile de se prononcer sur le dénouement de la crise qui secoue le monde éducatif togolais depuis le début de la rentrée scolaire 2016-2017. Malgré la participation de la Coordination Syndicale des Enseignants du Togo (CSET) à la séance de jeudi du groupe de travail sur le système éducatif, on ne sait rien quant à une cessation des grèves à répétition dans les très prochains jours.
Selon Atsou Atcha, les travaux de cette troisième séance qui se sont penchés sur les affectations, l’intégration des enseignants auxiliaires, les cotisations à la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale et le statut particulier de l’enseignant togolais se sont bien passées. Cependant, poursuit-il, ce n’est pas une raison suffisante pour désamorcer dans l’immédiat quoi que ce soit.
M. Atcha dit prendre acte de la toute première participation de son mouvement à ce groupe de travail, installé le 17 janvier dernier par le Chef du gouvernement pour en finir avec les tensions et grèves à répétition qui émaillent et perturbent les activités scolaires depuis un bon moment.
« Ce qui était normal c’est qu’on puisse faire participer la CSET aux travaux. Aujourd’hui c’est fait et nous prenons acte. Mais vous dire tout de suite que le mot d’ordre de grève est levé n’est pas de mon ressort. Nous irons à l’AG pour prendre une décision unanime avec la base », a-t-il dit.
Pour tout observateur avisé, la décision qui sera issue de l’assemblée devrait être déjà connue surtout quand au cours des discussions rien de concret n’a été décidé sur le statut particulier de l’enseignant togolais, qui pourtant selon les grévistes vaut plus que les yeux de la tête.
Si du côté des autorités gouvernementales il faut du temps pour statuer sur ce point, au niveau de la CSET, on exige qu’on commence d’ores et déjà par bouger les lignes.
« Nous nous disons qu’on puisse déjà toucher du doigt ce qui peut soulager tout le monde. Soit on octroie une prime en attendant ou on touche directement à la prochaine séance les aspects financiers de la chose », recommande Atcha Atsou.