En prélude à ses manifestations du jeudi, vendredi et samedi prochains, la coalition des 14 partis politiques de l’opposition a animé mardi une conférence de presse à Lomé. Les forces de l’opposition togolaise ont dans un premier temps répliqué à Faure Gnassingbé à la suite de sa déclaration du vendredi dernier aux éléments du camp militaire de Témédja, puis dénoncé ce qu’elles appellent répressions aveugles. Elles sollicitent en dernier ressort l’appui de la communauté internationale pour la mise en place d’une enquête internationale afin de situer l’opinion sur les violences en cours au Togo.
Pour la Coalition des Forces démocratiques, le Chef de l’Etat a fait montre d’un caractère irresponsable, belliqueux et antipatriotique en révélant au grand jour le plan machiavélique d’épuration politique et de destruction de la nation, quand il a déclaré en fin de semaine dernière aux militaires du camp de Témédja que c’est l’opposition qui est responsable des victimes des manifestations.
La coalition dit comprendre mieux désormais pourquoi ses appels incessants à la mise sur pied d’une commission d’enquête indépendante pour faire la lumière sur les événements en cours sont toujours restés sans suite.
Le CAP 2015, le Groupe des Six, le PNP, le CAR et Santé du Peuple dénoncent par la même occasion une situation dramatique née des « répressions barbares » des manifestants. Ils disent découvrir que les répressions aveugles perpétrées contre des manifestants pacifiques et l’état de siège imposé à certaines préfectures du Nord Togo relèvent d’un plan conçu pour se dérouler en deux phases.
« La première visant à assiéger toutes les principales villes du Nord du pays que le pouvoir a toujours considéré comme son bastion pour y installer par la répression un état de terreur et la seconde visant à faire commettre dans le sud du pays des violences horribles par l’entremise d’une milice savamment organisée et armée », lit-on dans la déclaration liminaire.
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Face à la situation, la coalition des 14 partis politiques de l’opposition attire l’attention de la communauté internationale sur la crise actuelle en cours.
« La coalition sollicite l’appui du Secrétaire général des Nations Unies, du Conseil de paix de l’Union Africaine, de la Commission de la CEDEAO, et du groupe des cinq grandes chancelleries occidentales présentes dans notre pays (les Etats Unis d’Amérique, la Coordination du Système des Nations Unies, les Ambassades de l’Union Européenne, de la France et de l’Allemagne), aux fins de mettre en place une commission d’enquête internationale sur les crimes qui se produisent au Togo depuis plusieurs mois », ajoute la déclaration liminaire.
Par ailleurs, aux dernières nouvelles, l’opposition vient d’annuler les manifestations prévues pour le jeudi, vendredi et samedi au Nord Togo pour des raisons, dit-elle, sécuritaires.