Au Togo comme à l’international, les réactions continuent au sujet de l’attaque terroriste meurtrière de Kpékpakandi. A la suite des autres partis politiques et organisations de la société civile, l’Alliance nationale pour le changement (ANC), le Comité d’action pour le renouveau (CAR), l’Association des cadres musulmans du Togo, Journalistes en Mission pour le développement (JMD) condamnent également l’attaque. L’Union Africaine, la CEDEAO, le Conseil de l’Entente, le Système de Nations unies, etc. ont aussi réagi.
D’abord, l’ANC condamne fermement « cette attaque ignoble et barbare » perpétrée pour la 2ème fois contre le Togo, après celle de Sanloaga. Le parti de Jean-Pierre Fabre salue la mémoire des 08 soldats tombés et exprime ses sincères condoléances à leurs familles respectives et souhaite une prompte guérison aux militaires blessés.
« Tout en fustigeant les menaces et les incursions terroristes dans notre sous-région, l’ANC note avec amertume que la recrudescence de ces actes de déstabilisation traduit l’échec de la capacité de la CEDEAO à contribuer à la création d’un espace sûr et sécurisé en gérant, dans l’intérêt bien compris des populations, les crises naissantes ou existantes. L’ANC note également que la corruption, les fraudes électorales, les violations de la constitution ainsi que des principes de l’Etat de droit, la misère, le dénuement et le dénie de droit des citoyens restent un terreau favorable au développement des mouvements extrémistes et terroristes », pointe l’ANC dans son communiqué.
De l’autre, le CAR a fait part de son choc au sujet de la mort de 8 soldats togolais. Ce parti a invité le invite le Gouvernement à tout mettre en œuvre pour un prompt rétablissement des soldats blessés et un soutien adéquat aux familles des victimes.
« A l’analyse de la situation, le CAR considère que le Gouvernement doit réorienter ses priorités en matière de sécurité et de renseignement », conseille la formation politique fondée par Me Yawovi Agboyibo.
Le Parti démocratique panafricain (PDP) quant à lui salue l’abnégation et détermination dont fait preuve les militaires togolais au quotidien pour la sécurité des biens, des personnes et l’intégrité territoriale.
S’inclinant devant les dépouilles des soldats togolais tombés, l’Association des cadres musulmans du Togo note que le combat contre la menace des groupes extrémistes violents doit être l’affaire de tous les togolais quelque soit leur appartenance.
« En plus de l’insécurité qu’ils apportent dans un pays, ils instrumentalisent les conflits existants ou en créent pour semer le désordre et entraîner des conflits inter communautaires », signale cette organisation qui tient au vivre ensemble dans la cohésion au Togo entre les communautés.
Journaliste en Mission pour le Développement (JMD) joint sa voix à celle de l’opinion publique en condamnant l’attaque terroriste de Kpékpakandji (Nord-Togo) qui a fait 8 morts et 13 blessés au Togo. Dans un communiqué, le secrétaire général de ladite association, Louis Kamako a qualifié cette attaque d’« odieux ».
Kpékpakandi et les partenaires du Togo
Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat a adressé un message au chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé après l’attaque terroriste survenu hier dans le Nord du Togo.
« Tout en condamnant cet acte odieux, l’Union africaine assure le gouvernement togolais de son total soutien dans le combat contre le terrorisme auquel il est désormais confronté », écrit M. Mahamat.
La CEDEAO condamne l’attaque avec une grande fermeté. L’organisation salue l’engagement des autorités togolaises dans la protection du territoire national et réitère sa détermination à accompagner leurs efforts dans la lutte contre le terrorisme en Afrique de l’Ouest.
Le Système des Nations Unies au Togo (SNU) a également exprimé sa solidarité au gouvernement et à la population togolaise.
L’ambassade de France au Togo a aussi réagi en rendant hommage aux victimes et à leurs frères d’arme.
Le Conseil de l’Entente n’est pas resté muet après l’attaque terroriste qui a fait 8 morts au Togo. Son secrétariat exécutif est « très préoccupé par la recrudescence de l’extrémisme violent dans le Sahel et l’expansion du phénomène vers le littoral ».
Marcel Amon-Tanoh a appelé à la solidarité des Etats, au renforcement de la coopération sécuritaire dans l’Espace Entente et à l’accroissement de la synergie des actions des organisations régionales et de leurs partenaires.
Tous les pays composant cette organisation à savoir le Bénin, le Burkina-Faso, la Côte d’Ivoire, le Niger et le Togo sont tous désormais frappés par le phénomène du terrorisme.