Le Togo a observé dimanche la journée de la femme africaine. Les manifestations officielles de cette célébration se sont déroulées en présence de Catherine Samba-Panza, ancienne présidente de la transition centrafricaine, Khardiata Lo Ndiaye, représentante du PNUD et de la ministre Victoire Tomegah-Dogbé.
Placée sous le thème général : « santé de la femme et de la jeune fille, une priorité pour atteindre les objectifs de développement durable » la célébration était également déclinée en deux sous-thèmes. Le premier met l’accent sur la fin de la fistule obstétricale et le second sur l’autonomisation de la femme comme moyen de promouvoir la santé maternelle.
Dans son message de circonstance, la ministre de la promotion de la femme, Tchabinandi Kolani-Yentcharé a expliqué que la lutte contre la fistule obstétricale était importante.
En effet, chaque minute, une femme meurt des complications de la grossesse et de l’accouchement et vingt (20) à trente (30) femmes sur cent (100) accouchements survivent avec des séquelles dont l’une des plus graves est la fistule obstétricale.
Au Togo, cette lutte est au cœur des préoccupations du gouvernement. Les actions menées ont permis de traiter 400 femmes dont 330 sont totalement guéries et bénéficient d’un appui technique et financier pour leur réinsertion. Grâce à la Campagne pour l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle en Afrique (CARMMA), la césarienne est gratuite à 90%, les moustiquaires sont gratuitement distribuées, sans oublier la gratuité des traitements de la fistule.
De l’autre côté, le gouvernement compte renforcer les connaissances des femmes en matière de la santé de reproduction pour éviter les grossesses rapprochées, les avortements provoqués et souvent mortels chez les jeunes et les adolescents et de multiples complications obstétricales.
Les défis pour le gouvernement sont de lutter contre les cancers, la malnutrition lors des grossesses, la fistule, le VIH.
Mme Kolani-Tchabinandi indique que le gouvernement compte poursuivre ses actions avec les apports des partenaires techniques financiers et les Organisations de la société civile. Elle appelle les couches togolaises à se mettre ensemble pour gagner le combat de la justice et du genre.