Komla Dodzi Kokoroko a réitéré jeudi le protocole sanitaire qui régira l’année scolaire 2020-2021 au Togo. En dehors de la rentrée pédagogique prévue, d’autres dispositions sont annoncées pour éviter la contamination du coronavirus dans les écoles dont la stratégie du double flux. Le ministre en charge des enseignements primaire, secondaire, technique et de l’artisanat rassure sur la sérénité de l’année et invite par ailleurs des « déclinologues » à apprécier les efforts du gouvernement togolais.
C’est une forme d’innovation dans le système éducatif togolais et qui fait partie du protocole sanitaire en vigueur en raison de la pandémie à coronavirus. La rentrée administrative ou pédagogique. Fixée pour 2 semaines à compter du 26 octobre, elle sera une occasion pour l’Institut national des sciences de l’éducation, les inspecteurs et les directeurs régionaux de former un groupe cible d’enseignants sur les nouvelles « tendances d’enseigner autrement ».
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Ce groupe cible formera à son tour l’ensemble du corps enseignant. Car selon le Prof Dodzi Kokoroko, vu le temps qui court, un enseignant qui n’est pas formé à la pédagogie est un danger pour les apprenants.
Le protocole sanitaire exige aussi que l’année scolaire se fasse dans le strict respect des mesures barrières. A cet effet, il est demandé aux inspecteurs, directeurs régionaux et aux chefs d’établissement de doter toutes les écoles d’un dispositif de lave-mains et accessoires. Le port de masque de protection étant devenu obligatoire, le ministre assure que le gouvernement étudie la possibilité de voler au secours des plus vulnérables. Le masque, dit-il, fait partie des kits scolaires.
« Je voudrais rassurer les uns et les autres et demander aux déclinologues, à ceux qui ont le don de dramatiser les situations que le gouvernement a su jusqu’à ce jour se montrer à la hauteur du défi. Je vous porterai même cette information que la rentrée dans d’autres pays de la sous-région ne s’est pas orchestrée avec autant de précautions et de minuties », a-t-il lancé.
Par ailleurs, le président de l’Université de Lomé martèle que l’effectif dans les classes oscillera entre 30 à 50 élèves. Des instructions ont été donnés aux inspecteurs de basculer systématiquement dans la stratégie du double flux dans des situations où le nombre d’élèves par classe dépassera ces chiffres.
« Moi qui vous parle et je n’invente rien…, je peux vous assurer que j’ai fait ma classe de 6è jusqu’en 4è en double flux au CEG Djidjolé. Certains élèves font le cours le matin et d’autres l’après-midi. Cela ne fait pas de moi un médiocre devant vous », a-t-il partagé.
Sur la revendication des enseignants, Prof Kokoroko qualifie de légitime la plateforme revendicative des centrales syndicales. Toutefois, il convie le corps enseignant à se rendre compte que le Togo traverse une année budgétaire difficile.
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