Cité dans une affaire d’évasion fiscale dont se sont rendus coupables les responsables de Wacem dans l’exploitation minière à Tabligbo, le Premier Ministre du Togo, Sélom Klassou est désormais sur la sellette. Cet homme, l’un des représentants de l’aile dure du pouvoir est appelé à démissionner par des activistes des réseaux sociaux et par l’Alliance démocratique pour un développement intégral (ADDI).
A la suite de l’Initiative Togo (Think Thank), l’Alliance démocratique pour un développement intégral (ADDI), le parti d’Aimé Gogué a appelé lundi Selom Klassou à rendre le tablier à la suite de son implication dans le scandale d’évasion fiscale à Wacem, usine dont il est actionnaire.
ADDI demande d’ailleurs une enquête parlementaire pour élucider cette affaire d’évasion fiscale que pratique Wacem, une entreprise d’extraction minière pourtant enregistrée dans la zone franche (exonération d’impôts).
« La complicité de hautes autorités du pays en l’occurrence, le Premier Ministre à l’évasion fiscale orchestrée dans l’exploitation de ressources minières met en évidence la responsabilité de ces autorités dans le manque à gagner pour le trésor public, privilégiant ainsi les intérêts individuels et laissant les populations togolaises et particulièrement celles de Yoto dans la précarité », a accusé lundi Aimé Gogué au cours d’une conférence de presse.
Représentée à l’Assemblée nationale par deux députés, la formation politique ADDI compte y enclencher la procédure pour écouter le Chef du gouvernement dans cette affaire.
Pour les responsables d’ADDI, ces révélations (d’évasion fiscale, ndlr) d’une extrême gravité, discréditent Monsieur Komi Selom KLASSOU, Premier Ministre, Chef du gouvernement dont le rôle est de diriger l’action gouvernementale et de coordonner les fonctions des autres membres.
Il y a quelques jours, l’ancien Premier Ministre togolais, Agbéyomé Kodjo a invité le Chef de l’Etat à tirer toutes les conséquences de cette affaire, si les accusations étaient fondées.
Selon l’Ong Global Financial Integrity, plus de 2,229 milliards de dollars quittent le pays en moyenne chaque année. Ainsi, le Togo est le pays africain le plus touché par ce phénomène d’évasion fiscale au vu et au su des autorités togolaises qui peinent à réagir.