Robert Dussey, le Chef de la diplomatie togolaise et Naby Bangoura, Secrétaire général de la présidence de Guinée Conakry ont achevé jeudi à Bissau une nouvelle mission de la CEDEAO. Cette mission qui a rencontré les différentes parties prenantes de la crise bissau-guinéenne a constaté qu’aucun progrès significatif n’a été fait à l’expiration du délai supplémentaire donné par la CEDEAO. L’organisation annonce des sanctions contre les personnes qui entravent la résolution de la crise.
La mission a été dépêchée par le président togolais, Faure Gnassingbé, également président en exercice e la CEDEAO et son homologue guinéen, Alpha Condé, médiateur de la crise bissau-guinéenne pour la CEDEAO.
Les deux émissaires, Robert Dussey et Naby Bangoura étaient porteurs d’un message des deux chefs d’Etat à leur homologue José Mario Vaz dans le cadre du suivi des engagements pris par les autorités bissau-guinéennes lors de la 52e conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO en décembre à Abuja. Ces engagements portaient sur la recherche de stratégies de mise en œuvre de l’accord de Conakry pour une sortie rapide de crise.
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Le Prof. Dussey et M. Bangoura ont saisi l’occasion de ce déplacement pour rencontrer les partis politiques signataires de l’Accord de Conakry. Il s’agit du PAIGC, du PRS et le Groupe des 15. Les émissaires de la CEDEAO ont également échangé avec les représentants de la Communauté internationale à Bissau notamment les Nations-Unies, l’Union Africaine, l’Union Européenne, la CEDEAO et le CPLP
« Au terme des échanges, la mission a constaté qu’à l’expiration du délai de 30 jours accordé aux autorités bissau-guinéennes par le sommet d’Abuja, aucun projet significatif n’a été accompli dans la mise en œuvre de ces accords », lit-on dans le communiqué ayant sanctionné la mission.
La CEDEAO annonce que les procédures seront engagées pour sanctionner les personnes qui entravent l’application effective de ces accords.
Par ailleurs, la mission de la CEDEAO a invité les acteurs politiques du pays à privilégier la voie du dialogue, à placer l’unité nationale au-dessus des intérêts politiques et à résoudre de façon définitive l’impasse par la mise en œuvre desdits accords.