Le Collectif du monde éducatif du Togo (CMET) vient de notifier à Gilbert Bawara, ministre en charge de la fonction publique son rejet de la gratification exceptionnelle des enseignants. Pour le nouveau syndicat, le montant des 5 milliards annoncé est insuffisant pour combler les attentes. Essohanam Baho et son bureau font des propositions aux autorités togolaises afin d’éviter que l’année scolaire en cours ne connaissent d’autres mouvements de grève.
Il y a quelques jours, le gouvernement togolais, les enseignants et les autres parties prenantes au Protocole d’Accord relatif au secteur de l’éducation ont eu des échanges au sujet de la gratification du corps enseignant.
A l’issue des pourpalers, Gilbert Bawara et son collègue des enseignements primaires, secondaire, technique et de l’artisanat ont annoncé l’allocation d’un crédit exceptionnel d’un montant de 5 milliards de francs CFA qui couvrira la période du 1er janvier 2021 au 31 décembre 2025.
Le document est signé conjointement par M. Bawara pour le gouvernement togolais, Baloua K. Massaga pour les fédérations des syndicats d’enseignants et le RP Pierre Charnel Affognon.
CMET, pas associés aux discussions sur la gratification
Réagissant à la mesure, le CMET dans une note envoyée au ministre en charge de la fonction publique explique que l’argent débloqué par l’Etat ne saurait satisfaire les enseignants. Essohanam Baho, porte-parole du Collectif craint que chaque enseignant ne se retrouve seulement qu’avec 1500F.
« Les 5 milliards débloqués par le gouvernement sont loin de combler les attentes de la masse enseignante, d’après les projections faites, à partir des différentes répartitions en notre possession », a-t-il avancé avant de conclure « le rejet pur et simple de cette gratification. Dans ces conditions, le retour des mouvements d’humeur dans ce secteur est fort à craindre ».
Pour le Collectif, ce qu’il y a lieu de faire c’est le rétablissement de l’équité à travers l’application intégrale du statut particulier du corps des fonctionnaires de l’éducation.
Il recommande aussi le versement de la prime de l’an 2020 restée antérieure à la relecture du protocole d’accord.
Au dernier point, le CMET demande la réhabilitation pure et simple des directrices et directeurs ‘’arbitrairement démis de leur responsabilité’’.
Notons que la gratification exceptionnelle du gouvernement a été promise aux enseignants depuis juillet 2021. Elle est définie comme une prime accordée pour les efforts déployés à cause de la crise sanitaire pour assurer les cours à distance et en présentiel.